Page 7 - Éléments PP
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kaki, ne m’allait pas bien du tout. Pourquoi l’uniforme ne pourrait pas être d’une couleur
                   plus vive et élégante? Rouge par exemple.

                   -Es-tu prête Tara, me cria Jay depuis le rez-de-chaussée?

                   -J’arrive.
                   Je pris mon manteau et mon sac, puis je descendis rejoindre mon frère.

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                   En  arrivant  à  l’école,  j'aperçus  Asa  qui  m’attendait  à  notre  table  de  pique-nique
                   habituelle. Je le rejoignis avec une mine mécontente.

                   -Salut! Oh, toi tu ne vas pas bien. Que t’est-il encore arrivé?
                   -Je me suis encore fait punir, dis-je sur un ton de mépris.

                   -Encore! Mais ce doit bien être la quatrième fois cette semaine.

                   -Ce n’est pas ma faute si Victor et Patricia sont des monstres.

                   Je vis un sourire en coin se dessiner sur les lèvres d’Asa. Nous arrivâmes à notre casier et
                   j'enlevai mon manteau. Cette fois, Asa riait pour de bon. J’essayais de voir ce qui le faisait
                   tellement  rire,  mais  je  ne  voyais  rien  de  spécial  dans  le  couloir.  C’est  alors  que  je
                   remarquai que c’était moi que l’on regardait. Les gens qui passaient dans le couloir me
                   toisaient d’une drôle de façon. Je me tournai vers Asa et le regardai rire jusqu’aux larmes.

                   -Quoi?, dis-je avec exaspération.

                   -Regarde-toi dans le miroir, Tara.

                   Je me retournai sans savoir vraiment ce qui m’attendait devant le miroir. Et là, je compris.
                   Mon uniforme était bien celui de l’école. Cependant, il n’était pas de la bonne couleur, il
                   était rouge.  J’étais plantée là comme une nouille à essayer de comprendre comment cela
                   avait bien pu arriver . Aucune hypothèse plausible ne me vient en tête.
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                   Bien! Maintenant non seulement mon uniforme était rouge, mais mon visage aussi.

                   Je pris mes manuels, fermai mon casier et parti hâtivement en direction du bureau du
                   directeur. Les deux minutes qu’a durées le chemin, ont été les deux minutes les plus
                   honteuses de toute ma vie.
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                   Quand, je suis arrivée dans le bureau du directeur, je vis un garçon à peu près de mon
                   âge, assis sur une chaise. Il tourna la tête vers moi et une expression de surprise se lut sur


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                     J’étais planté là comme une nouille à essayer de comprendre comment cela avait bien pu arriver.
                   Pourquoi cette phrase ne finit-elle pas par un point d’interrogation? Vous vous posez surement la question. En fait, cette phrase
                   constitue une subordonnée complétive interrogative. C’est à dire qu’elle pose une question indirecte à l’aide d’un mot interrogatif;
                   dans ce cas le comment.
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