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PERIODICITE : Hebdomadaire
7 mars 2017 - N°3696

Frictions.
Quelques
accrochages,
à l'entraînement
et lors d'une
tournée aux
États-Unis,
ontémaillé la
relation entre
Ibra et Rabiot.
médiatique pour remettre, à sa façon, un nouveau coup de Il reste tel qu'il est,s'intègre naturellement, setient en retrait
pression à ses dirigeants. Un chantage de plus, celui de trop. mais toujours dans le décor, d'une humeur égalesans jamais
Furieux, Blanc, à qui le clan Rabiot reproche son manque de trop en faire.
communication, réclame du respect. Nasser al-Khelaïfi se
fâche et le recadre. La suite s'annonce compliquée mais son LE DÉCLIC EMERY
talent, sontravail et sesprestations, conjugués à l'absencepro- Le basculement progressif s'opère pleinement avec la mise
longée de Marco Verratti, lui permettent d'assumer. Autour en place d'un nouveau staff technique à Paris. Unai Emery
de lui, c'est unanime, il ne tremble jamais. Même lorsqu'il compte sur son élégant gaucher, lui parle davantage. Rabiot
prend latempérature desBleus avant l'Euro, puis les découvre a mûri et met de la nécessité dans le plaisir après s'être quel-
vraiment en novembre dernier, contre la Côte d'Ivoire (0-0). quefois contenté du seulplaisir dans lanécessité.Ça seressent
dansson comportement, plus ouvert et souriant, mais surtout
dans son investissement, plus poussé. Et dans son jeu, plus
intense et régulier, cequi l'amène à prendre une autre dimen-
sion. « C'estun pur produit parisien, l'étendard dela formation
pour QSI,clame Guillaume Hoarau. Il peut devenir la pierre
«Il a une allure angulaire du projet.»
«C'est le porte-drapeau de la jeunessedu club, c'estcertain »,
de Versaillais jure Chemin. La relation passionnelle qu'il entretient avec le
Paris-SGsembleaujourd'hui apaisée,les lauriers tressés.Même
mais l'état d'esprit son président, depuis toujours sousle charme mais agacépar
certains comportements, a fini par craquer. «Adrien est un
d'un mec de Seine- grand joueur, l'un desmeilleurs au milieu. Il estjeune, intel-
ligent, grand, beau gosse.Il a encore besoin detravailler plus,
Saint-Denis.» mais je pense qu'il est le futur de la France.» Ou plutôt son
présent. Le temps s'estgouré, son avenir esten avance.Il faut
Anthony Petrilli, un ancien coéquipier au PSG compter sur et avec lui, dès maintenant. Il l'a longtemps dit,
avant de comprendre comment convaincre. Fastoche à capter
pour un ancien employé du club qui révèle la règle destrois
C pour s'imposer: « De laclasse,descouilles et desconvictions. »
Bien décrit et bien pensé.On voit tout de suite mieux d'un
peu plus près. © T. S.

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