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HISTOIRE
une condamnation a fait son chemin dans Benninger a affirmé que tout Parme consi-
les cercles influents de Parme : la conspira- dérait le comte Ferdinando Douglas Scotti
tion avait commencé à Turin, soutenue par comme le chef de la conspiration et que Lui-
sa Maria de France,
un groupe de personnalités, à la fois de
bien qu ’ informée, n ’ avait rien dit à son
Parme et de Plaisance. Ils avaient utilisé la
mari. Il a ajouté que le procès avait été reje-
main-d ’ œuvre locale pour le crime, en par- té à la hâte, que les tueurs à gages accusés
ticulier, le chef des nobles conspirateurs au- ont reçu de l ’ argent et des documents, qui
rait été le comte Ferdinando Douglas Scotti ont finalement été expulsés avec ordre de
de Plaisance, un fidèle dignitaire de la du- ne pas retourner dans les États de Parme,
chesse : « Individu ambigu qui, selon l ’ afin que la vérité ne puisse jamais réappa-
raître. Fantasmes ou vérités inconfortables
ancien médecin de la cour, avait quitté Plai-
En raison du début des événements en
sance, mais s ’ était arrêté à Borgo San
1859, Luisa Maria de France a été forcée
Donnino jusqu ’ à l ’ e xpiration du duc ». Le de quitter l ’ État, elle voulait que Scotti l ’
comte Douglas Scotti semblait donc la bon- accompagne en sécurité et même après
ne personne pour agir comme trait d ’ union une certaine distance, il continua à lui ren-
entre les riches libéraux de Plaisance et du dre des services. Peu avant de mourir à Ve-
Piémont d ’ une part, le régent souverain de nise, il fut nommé son exécuteur testamen-
taire... ». Ferdinando Douglas Scotti est
l ’ autre qui, par coïncidence, avait rapide-
mort le 23 septembre 1879 sans jamais rien
ment expulsé le médecin de ses duchés. La
dire ou écrire sur l ’ attaque meurtrière de
raison d ’ État inciterait alors le gouverne-
1854. Le mystère demeure sur la mort du
ment de Vienne à mettre la main dessus. duc de Parme.
Les images ne sont pas contractuelles et ne sont que pour illustrer l’ a rticle