Page 39 - magazine6_Neat
P. 39

HISTOIRE






                                                                         n ’ a  jamais  été  prouvé,  ni  même

                                                                soutenu  dans  le  procès.  Carlo  III  détestait

                                                                les  libéraux  de  Plaisance,  en  particulier  les

                                                                propriétaires terriens et les amis de sa fem-
                                                                me. Il se méfiait également des Autrichiens

                                                                avec lesquels il n ’ était pas d ’ accord sur la

                                                                politique étrangère. Il réprime également les

                                                                Mazziniens de Parme, selon lui : « bon à ne

         En ce qui concerne le duc de Parme, Cavour             faire que des révolutions après avoir levé les

         avait fait l ’ emblème des mauvais souverains          coudes ».  Pour  le  duc  de  Parme,  il  pensait

         autrichiens et donc du « problème italien ».           que la « pénalité du bâton » et une politique

         Pour cette dernière raison, Carlo III était deve-      autoritaire  était  suffisante  pour  ramener  l ’
                                                                ordre et la discipline.En fin d ’ après-midi du
         nu une charge même aux yeux de l ’
                                                                26  mars,  le  duc  en  uniforme  de  hussard
         empereur de Vienne. Il y avait donc au moins
                                                                marchait avec son accompagnateur à Strada
         quatre inspirateurs potentiels de lassassinat :
                                                                Santa  Lucia.  Un  homme  de petite  taille  s ’
         les dignitaires proches de Luisa Maria de
                                                                approcha  du  duc,  le  frappe  dans  le  bas-
         France, la cour impériale de Vienne, et le
                                                                ventre et disparue rapidement parmi le peu-
         royaume de Piémont, fortement soupçonné
                                                                ple.  Vingt-quatre  heures  plus  tard,  les  clo-
         par les autorités espagnoles, les libéraux de          ches sonnent en signe de deuil.

         Plaisance ou de Parme. Le procès, qui se ter-

         mina en mars 1857, n’ i dentifia aucun coupa-

         ble. De manière informelle, il y avait des ru-

         meurs d ’ un tueur à gages qui venait de Pia-

         cenza et retournait à Piacenza peu de temps

         après, il ne fut donc jamais arrêté par la police

         et son identité demeure un mystère. Le terme

         de tueur à gages suppose cependant un prin-

         cipal instigateur et écarte un acte isolé ou d ’

         anarchiste comme lors du meurtre de limpéra-

         trice Sissi, et donc l ’ e xistence d ’ un complot
   34   35   36   37   38   39   40   41   42   43   44