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HISTOIRE
n ’ a jamais été prouvé, ni même
soutenu dans le procès. Carlo III détestait
les libéraux de Plaisance, en particulier les
propriétaires terriens et les amis de sa fem-
me. Il se méfiait également des Autrichiens
avec lesquels il n ’ était pas d ’ accord sur la
politique étrangère. Il réprime également les
Mazziniens de Parme, selon lui : « bon à ne
En ce qui concerne le duc de Parme, Cavour faire que des révolutions après avoir levé les
avait fait l ’ emblème des mauvais souverains coudes ». Pour le duc de Parme, il pensait
autrichiens et donc du « problème italien ». que la « pénalité du bâton » et une politique
Pour cette dernière raison, Carlo III était deve- autoritaire était suffisante pour ramener l ’
ordre et la discipline.En fin d ’ après-midi du
nu une charge même aux yeux de l ’
26 mars, le duc en uniforme de hussard
empereur de Vienne. Il y avait donc au moins
marchait avec son accompagnateur à Strada
quatre inspirateurs potentiels de lassassinat :
Santa Lucia. Un homme de petite taille s ’
les dignitaires proches de Luisa Maria de
approcha du duc, le frappe dans le bas-
France, la cour impériale de Vienne, et le
ventre et disparue rapidement parmi le peu-
royaume de Piémont, fortement soupçonné
ple. Vingt-quatre heures plus tard, les clo-
par les autorités espagnoles, les libéraux de ches sonnent en signe de deuil.
Plaisance ou de Parme. Le procès, qui se ter-
mina en mars 1857, n’ i dentifia aucun coupa-
ble. De manière informelle, il y avait des ru-
meurs d ’ un tueur à gages qui venait de Pia-
cenza et retournait à Piacenza peu de temps
après, il ne fut donc jamais arrêté par la police
et son identité demeure un mystère. Le terme
de tueur à gages suppose cependant un prin-
cipal instigateur et écarte un acte isolé ou d ’
anarchiste comme lors du meurtre de limpéra-
trice Sissi, et donc l ’ e xistence d ’ un complot