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Nouveau, 2018 : les sentiers découverte « Chemins et dolmens »
en Sud Ardèche
Labeaume - Ranc de Figère
être du statut social des familles inhumées comportant hommes, femmes et enfants. Mais la prudence demeure quant à la signi cation précise que l’on peut attribuer à ces mégalithes. Les fouilles conduites ont permis de mettre à jour un mobilier composé de perles sculptées, de pointes de èche, de poignards en silex n’ayant jamais servi, de céramiques et de coquillages ce qui indique l’existence d’échanges avec des populations lointaines.
Cahier de Mémoire d’Ardèche et Temps Présent n°139, 2018 130
Le Vivarais, on le sait, est terre de dolmens, ces mégalithes datés de la n du Ve millénaire à la n du IIIe millénaire av. J.-C., composés de pierres verticales que surplombe une dalle de couverture, le tout initialement recouvert d’un tumulus, et destinés à recevoir des sépultures collectives. L’Ardèche s’enorgueillit à bon droit d’être le département présentant le plus grand nombre de dolmens en particulier dans le sud, leur nombre variant selon les sources de 800 à 900.
Pourquoi une telle densité dans le sud de l’actuelle Ardèche ? La présence d’un milieu calcaire a pu jouer auprès d’une population déjà importante et aux rites funéraires différents de ceux du nord de la France et de l’Europe. Sonia Stocchetti, archéologue spécialiste de la question, précise que « ces dolmens servaient à la fois de lieu de mémoire pour les ancêtres mais aussi comme marqueur de territoire » et dépendaient peut-
Certes, le temps a fait son œuvre, la végétation recouvre souvent des ruines à peine reconnaissables mais des spécimens demeurent qui portent témoignages de la vie (et de la mort) de nos lointains prédécesseurs.
Un patrimoine exceptionnel donc qu’il convient de préserver et de mettre en évidence, de proposer aux Ardéchois et aux très nombreux visiteurs attirés notamment par la Caverne du Pont d’Arc.