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toits, dans des bâtiments ouverts (granges, terrasses). Il est constitué à partir de feuilles et d’écorces d’arbres que les frelons mastiquent jusqu’à en faire une pâte à papier. De forme caractéristique il peut atteindre la taille d’un ballon de hand-ball voie au-delà.
Des recherches ont été initiées a n de trouver une parade à l’invasion. L’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) et son laboratoire Save (Santé et Agroécologie du Vignoble de Bordeaux) notamment, travaillent sur le comportement de prédation du frelon asiatique et sur son organisation sociale a n de concevoir des pièges adaptés, proposés aux apiculteurs pour protéger leurs ruchers. En particulier, des recherches sont menées sur la communication chimique qui « joue un rôle majeur dans les phénomènes de reconnaissance soit entre espèces (le frelon et ses proies) soit au sein de celles-ci » (1).
Denis Thièry poursuit : « Nous étudions son aire de prédation pour déterminer la délité de Vespa velutina à un site de chasse : mémorise-t-il les ruches qui lui semblent “intéressantes” et communique-t-il ce message à ses congénères ? Quelle signature chimique laisse-t-il sur ses proies ? Y a-t-il concurrence entre colonies pour un même rucher ?... ».
Pour cela un rucher expérimental a été créé pour tester différents pièges à distance variable des ruches. Pièges à partir appâts nutritifs ou utisant des phéronomes moins néfastes pour l’environnement.
Le même laboratoire a développé en collaboration avec la Communauté d’Agglomération de Blois une appli- cation smartphone « Sauvons les abeilles » destinée à lutter contre le frelon dans l’agglomération de Blois. L’application permet de mettre en rapport après détec- tion d’un nid le particulier et une entreprise spécialisée dans la destruction du nid.
Les photos ci-jointes dues à Christel Siebert ont été prises sous le couvert d’une terrasse dans les environs de la commune d’Ailhon, près d’Aubenas. Elles montrent nettement la forme du nid du frelon asiatique et le pro l du frelon lui-même.
Toute découverte d’un nid doit être déclarée à la mairie du lieu qui mettra en rapport avec les personnes habilitées à leur destruction.
Pierre LADET
Source :
INRA Bordeaux
UMR 1065 Santé et Agroécologie du Vignoble https://www6.bordeaux-aquitaine.inra.fr/sante-agroe- cologie-vignoble/
www.fredonra.com
1. Denis Thièry, directeur de l’unité Santé et Agroécologie du Vignoble (Save) à l’Inra de Bordeaux.
133 Cahier de Mémoire d’Ardèche et Temps Présent n°139, 2018