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“Les festivals c’est cool”

’est ce que tout le monde m’a toujours dit. Alors, pour m’as permis d’être à l’abri du soleil, des intempéries, et des jets
en avoir le cœur net, j’ai acheté, pour quelques mo- de canettes vides de nos voisins valaisans.
Cdiques centaines de francs, l’abonnement pour six La contrepartie : J’ai dû les aider à la monter, et en 1942,
jours d’un des plus grands festivals de suisse. Il me restait à c’était pas des tapettes ! Des heures de montage à se déchi-
acheter une tente, une chaise, un matelas gonflable, un grill, un rer les muscles, à suer deux fois toute l’eau de son corps, et
tas de gadgets tous plus inutiles les uns que les autres, à à hurler sur toutes les personnes presentes. Une fois fini,
tasser le tout dans les sacs dont je disposais, et il me restait encore la tente à monter, le mate-
à prendre rendez-vous chez mon ostéo- las à gonfler à la bouche (oui une pompe
pathe pour mon retour, et J’étais parti au c’est encombrant.), bref, de quoi dé-
Paléo ! courager n’importe qui, et même Bear
Par chance, j’ai vite pu retvrouver sur Grylls à s’installer ici.
place des amis qui ont pu m’héberger Voici donc mes conseils avisés pour que
sous une lourde tente militaire de 1942, ce qui vous passiez le meilleur des festivals :
Paléo / Anne Colliard

Camper c’est bien, bien camper c’est mieux.

Premièrement, faites comme moi, essayez de trouver des
gens avec qui vous installer. D’abord, parce que vous pour-
rez monter des campements bien plus agréables pour
cadavrer sur votre chaise de camping tout au long de la
journée, et aussi parce que la solitude peut vous gagner
très vite au sein de milliers de campeurs participants tous
au concours de celui qui tuera son corps le plus vite possi-
ble, et par tous les moyens.
Puis, soyez prévoyants, faites des plans, des projets, afin
d’avoir le meilleur campement, car oui, c’est toujours
bien de pouvoir vous la péter si vous arrivez à ramen-
er quelqu’un dans votre tente : « T’as vu ça, on a même
installé de la moquette ! » (C’est à ce moment qu’elle fut
prise d’une pulsion d’arrachage de vêtements digne des
plus grands illusionnistes).
Ce point est très important, car même le plus luxueux et
confortable des campements va vite devenir votre enfer
personnel. En effet, vous allez vite devoir subir toutes les
plus grandes calamités que le monde ait connu : Mouches,
moustiques, attaque de déchets, boue recouvrant absolu-
ment tout, sécheresses, orages, cris de dégénérés, toilettes
chimiques, gueules de bois interminables, et j’en passe...
Alors, aller en enfer d’accord, mais pas sans ma lampe à
manivelle et ma glacière !

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Loïc Toth