Page 16 - Milano
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 Oh, il aimait ça que plus personne ne le considérasse comme un bébé, lui donnant les rames, lui conférant ainsi le grade de capitaine de son propre navire.
Bien qu’il parvînt à se débrouiller seul jour après jour, je veillais du coin de l’œil à ce que notre apprenti commandant soit capable de naviguer par grand vent, lors de ces tempêtes qui ne préviennent pas, nous prenant quelque fois de court. Il menait maintenant très bien sa barque, virant à bas bord quand il le fallait n’oubliant pas aux instants clés de virer à tribord.
Je ne saurais jamais expliquer ce phénomène extraordinaire qui se produisait chez Jérif dès lors qu’il regagnait sa chambre. Il se couchait et sans cris gare, il s’endormait comme si son lit agissait tel un somnifère, une invitation au sommeil, à la rêverie. On eût dit qu’il était heureux de retrouver un monde qui l’attendait tous les soirs, un monde où lui seul était invité...
































































































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