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S'agissant surtout d'herbacées, annuelles ou vivaces, les plantes médicinales se cultivent autant en
jardin à l'extérieur, qu'en serre ou en intérieur. Il est même possible d'en cultiver dans plans d'eau, des
milieux aquatiques avec des plantes aquatiques médicinales. Chaque espèce a ses propres exigences
de culture, et il faut les vérifier.
Que ce soit dans un cadre de permaculture ou d'agriculture, la plante médicinale requiert surtout un
substrat bio et sain: sans un substrat de nature "bio", les plantes assimileraient aussi les polluants d'un
substrat contaminé.
La France joue depuis longtemps un rôle important dans la culture des plantes médicinales et
aromatiques. Grâce à la diversité de son climat, elle propose une grande variété d'espèces, avec les
productions spécifiques de certaines régions: Île-de-France (menthe, estragon, basilic, persil), Maine-
et-Loire (camomille romaine, millepertuis), Aquitaine (pavot oeillette), Sud-Est (thym, romarin),
Auvergne (gentiane), Sud (lavande, lavandin, sauge sclarée)...
Autrefois, la production était familiale et les enfants participaient dès leur plus jeune âge à la
cueillette, apprenant ainsi l'utilité de cette biodiversité végétale. Le ramassage d'espèces sauvages
était, et demeure, important, mais de vant l'accroissement de la demande, la filière s'est organisée à
partir de 1980. La France couvre entre 20 et 30% de ses besoins en plantes utiles, le reste est importé
(pays de l'Est, Afrique du Nord, Asie du Sud-Est). La culture biologique de plantes utiles est en
constante augmentation depuis 1996 pour les domaines de la phytothérapie, l'alimentation et la
cosmétique.
La récolte et la conservation des plantes médicinales:
Nous nous intéressons uniquement aux plantes poussant en France ou dans les pays limitrophes, et au
Canada. Certaines plantes sont protégées, soit au plan national, soit au plan régional ou
départemental, et ne peuvent de ce fait être récoltées impunément. Renseignez-vous avant toute
récolte. Le jardinage reste une méthode facile pour récolter et obtenir des officinales.
La cueillette :
Pour ramasser légalement des plantes sauvages, il faut une autorisation. En effet, tout sol a un
propriétaire (particulier, rial ou collectivité), et tout ce qui s'y trouve lui appartient. Habituellement, il
y a une tolérance pour le ramassage de petites quantités de plantes, mais elle n'est pas de droit. Sur un
site classé (parc naturel régional, par exemple), tout prélèvement est interdit. Enfin, s'il s'agit d'une
espèce protégée, il est nécessaire de savoir si elle est couverte par une protection locale (liste en
mairie) ou nationale. Dans ce dernier cas, la cueillette est interdite, même à l'unité, car la plante est
rare ou en voie de disparition.
Toute cueillette doit donner lieu à une inspection des lieux, en évitant naturellement les bords des
routes, les lisières des grandes cultures (pesticides) et les endroits insalubres.
Pour la cueillette, on regroupera plusieurs sachets en papier kraft dans un panier à anse et on effec-
tuera le tri au fur et à mesure. Il faut bannir les sacs en plastique, dans lesquels les plantes se
détériorent très rapidement.
Le temps des récoltes :
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