Page 12 - MOBILITES MAGAZINE N°22
P. 12

                 àlaUne
 sources pour produire un service équivalent. Car l’offre de transport mise en place par une intercom- munalité et celle qui continuera d’exister par la région pour opérer les liaisons interurbaines entre ter- ritoires seront démutualisées. D’où une dégradation probable du ser- vice. nous avons déjà vu cela, par exemple à Lannion.
: la communauté de commune peut lever le
versement mobilité pour développer ses transports, est-ce suffisant ?
G.l. : Oui et non, car les moyens collectés avec un taux aussi faible (0,3% au maximum) dans des ter- ritoires ruraux ne permettront pas de mettre en place des moyens de transports réguliers. On peut aussi s’interroger sur la pertinence de la création d’une nouvelle taxe pour des entreprises existantes sur des territoires déjà fragiles.
: la loi ne crée-t- elle pas des bassins de
mobilités autour desquels se coordonner ?
G.l. : Ce sont des zones floues et perméables. La région aurait à les définir sous le contrôle du Préfet. elles ne vont probablement pas simplifier la lecture déjà complexe de nos institutions. il me semble préférable de tisser un lien pré- pondérant entre la région et les très grands ePCi (métropoles et grandes agglomérations) pour dé- finir les meilleures solutions de mobilité et préparer l’avenir. L’émer- gence de plusieurs petits acteurs comme les com/com rendra plus difficile la convergence et les rup- tures probablement nécessaires pour répondre aux enjeux. z
PROPOS RECUEILLIS PAR HUBERT HEULOT
interview
Jean-sébastien barrault président de la FNTV
il faut donner du temps aux entreprises
  Mobilités
magazine
  Mobilités
magazine
   12 - Mobilités Magazine 22 - Janvier 2019
: avant de rentrer dans certains détails du
projet de loi, qu’elle est votre perception globale de ce texte ? est-il conforme à ce que vous en aviez perçu à travers les consultations auxquelles la FntV a participé ?
Jean-Sébastien Barrault : Je ne peux d’abord que me réjouir de disposer aujourd’hui d’un vrai texte traitant des problèmes du transport du quotidien. Un texte sur lequel nous avons par ailleurs été lon- guement consulté. La ministre s’est montrée à l’écoute, et nous avons été associés au processus d’éla- boration. C’est d’ailleurs encore le cas, puisque les consultations conti- nuent toujours.
le texte consacre la région comme autorité
organisatrice de la mobilité, et les intercommunalités comme ao2, le département semble disparaître, en dehors d’une fonction support, le tout sur un ensemble de nouveaux
« ressorts territoriaux » et de « bassins de mobilité ». n’assistons-nous pas là à une complexification du système de prise de décision ?
J.-S.B : Ce qui nous apparaît positif, c’est bien que la région devienne autorité organisatrice de la mobilité. en revanche, nous nous interro- geons effectivement sur la place donnée aux intercommunalités
Mobilités
magazine
Mobilités
magazine
   






































































   10   11   12   13   14