Page 18 - L'INFIRMIERE LIBERALE MAGAZINE - EXTRAITS RELOOKAGE
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                  sur le terrain ❘ reportage ❘ enquête ❘
HYGIÈNE DE VIE
Du marathon
à la nutrition,
il n’y a qu’une foulée
Depuis cinq ans, Emmanuelle Augé-Davesne, infirmière libérale, a complètement réorganisé sa vie autour de ses deux nouvelles passions : la course à pied et la nutrition.
Texte et pho«tos (Nsauf mention contraire) de Laure Martin
ous allons com- mencer par faire des chocolats pour le dessert», lance
Emmanuelle à la dizaine de par- ticipants de son atelier nutrition sur la perte de poids et l’équilibre alimentaire, qu’elle organise à Reims (Marne) avec le cuisinier Maxime de Luca. Surprenant, pour un atelier sur la perte de
« Pour perdre du poids,
il faut surtout penser à rééquilibrer son alimentation sur toute la semaine »
poids ? Pas vraiment. « Les ate- liers nutrition servent à commu- niquer et à sensibiliser à la nutri- tion, explique-t-elle. Car, pour perdre du poids, il faut surtout penser à rééquilibrer son alimen- tation sur la semaine. » Au cours de ces ateliers, les participants cuisinent ensemble des recettes pensées par Emmanuelle, avant
    de passer à table. Et elle est loin d’être avare de conseils ou d’idées à transmettre. En tant que nutritionniste, elle prône la micronutrition, à savoir l’utilisa- tion des qualités nutritionnelles des aliments afin de répondre aux besoins de l’organisme. « À notre époque, tous les aliments sont transformés, il y a un fort usage des pesticides, il n’y a plus de fer, ni de zinc, ni de vitamine B dans les produits, dénonce-t-elle. Or notre corps a besoin de ces apports. Leur absence peut expli- quer le développement du dia- bète, de l’obésité ou encore des maladies cardiovasculaires. »
En route pour le marathon de New York
Comment s’est-elle passionnée pour la nutrition ? « Un peu par hasard, il y a cinq ans, lorsque j’ai débuté la course à pied », raconte-t-elle. Emmanuelle a tou- jours plus ou moins fait du sport. Après ses grossesses par exem- ple, elle enfile facilement ses bas- kets pour se remettre en forme,
mais sans nécessairement cher- cher à aller plus loin. « Un jour, à une fête d’anniversaire, des amis ont annoncé s’être inscrits au marathon de New York pour les 40 ans d’un ami commun. Cela m’a trotté dans la tête toute la nuit et, le lendemain au réveil, j’ai annoncé à mon mari que je vou- lais également le faire.» Le hasard faisant parfois bien les choses, elle croise quelque temps plus tard son ancien professeur de sport du collège, ancien athlète de haut niveau. « Je lui ai parlé de mon projet et il a décidé de m’entraîner. » Emmanuelle commence donc cette pratique sportive avec des séances très cadrées et court son premier marathon à La Rochelle afin de se rendre compte de l’ampleur du travail et ainsi se préparer au mieux à son objectif. Un an plus tard, en novembre 2013, elle court le marathon de New York en trois heures vingt-trois. C’est le début d’une longue série de courses qui s’enchaînent depuis cinq ans maintenant, avec notamment le
 56 L’infirmière libérale magazine • n° 340 • Octobre 2017
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