Page 20 - L'INFIRMIERE LIBERALE MAGAZINE - EXTRAITS RELOOKAGE
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                 reportage
     4. Attentif aux consignes, chacun des participants met ensuite la main à
la pâte pour préparer les plats. Emmanuelle transmet ses conseils.
5. Après l’effort,
le réconfort : il est temps de passer à table et de déguster les plats.
vailler sur les maladies cardio- vasculaires et le surpoids. Elle voudrait également contacter les entreprises pour les sensibiliser à la nutrition. Emmanuelle est d’ailleurs membre de Planète entrepreneurs, un groupe de Rémois entrepreneurs, « qui me tire vers le haut, je ressors tou- jours boostée de nos réunions ». Et de poursuivre : « Il faudrait que je diminue le nombre de jours que je consacre à mon métier d’infirmière. J’ai déjà pris la déci- sion de retirer deux jours de ma tournée par mois, pour la limiter à douze ou treize, mais, dans l’idéal, il faudrait que je ne fasse plus que huit à dix jours par mois pour garder une base et consa- crer le reste à la nutrition. » Elle souhaite néanmoins rester infir- mière : « Cela me permet de voir autre chose et surtout de garder une approche des relations humaines. » Diplômée de l’IFSI de Laon (Aisne) en 2000, Emma- nuelle a travaillé à l’hôpital jusqu’en 2006. « Puis j’ai voulu devenir libérale car je suis entre- preneuse. J’aime avoir des projets et pouvoir gérer mon temps. À l’hôpital, je me suis vite sentie dans un moule, sans pouvoir faire des propositions pour évo- luer. Il fallait toujours passer par la voie hiérarchique pour la moindre décision. Cela ne me convenait pas. » Elle trouve alors des remplacements, avant de s’associer avec une consœur. Le fait d’être infirmière est un plus dans sa pratique de la nutrition, car cela lui apporte des connais- sances complémentaires. « Mes clients savent qu’en parallèle de la nutrition, je suis infirmière. Le fait de gagner des courses et d’avoir un bon classement au niveau régional donne de la cré- dibilité à ce que j’avance dans la nutrition. Je suis en pleine forme quand je cours. Cela me donne une légitimité dans la région. » ✪
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58 L’infirmière libérale magazine • n° 340 • Octobre 2017
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  l’équilibre et le changement d’ha- bitudes, explique-t-elle. Certains s’arrêtent parce que je transmets un savoir et qu’ils adoptent les changements à opérer, mais cela reste encore fragile. Il faut que cela dure plus longtemps ». D’au- tres arrêtent également pour des raisons financières. Pourtant, cer- taines complémentaires santé prennent en charge ce type de suivi. Après un premier bilan effectué en face-à-face avec ses clients, Emmanuelle assure un suivi à distance sur un dossier partagé en ligne. Les clients doi- vent noter leurs repas et elle leur adresse des réajustements. Si ce sont des sportifs, elle les aide à préparer leurs épreuves avec un suivi nutritionnel adapté.
Ainsi, dans la même journée, Emmanuelle peut enchaîner à la fois son métier d’infirmière libérale
et celui de nutritionniste, tout en trouvant le temps d’aller courir pour se préparer aux marathons. « Je dois prendre le temps de m’occuper du développement de Circadie et faire de la communi- cation. La demande est forte pour le moment mais, si je ne me repose que sur le bouche-à-oreille, cela va s’essouffler. » Et d’ajouter: « Je commence juste à avoir un retour sur investissement de mon activité en nutrition depuis le mois de janvier, car cela demande une démarche commerciale que je ne possède pas forcément et je manque de temps. »
Réduire son temps d’infirmière
Outre terminer son site Internet, son objectif est de démarcher les centres sportifs mais aussi les médecins car elle souhaite tra-




















































































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