Page 38 - MOBILITES MAGAZINE n°54
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 Technologies & innovations
  qui associerait l’ERTMS, l’ATO et l’ATS (domaines respectifs de la signalisation, de l’automatisation et de l’aide à la conduite des trains et de régulation du trafic), a même
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 lancé un intervenant
L’ensemble sur un fond de marché qui s’avère aujourd’hui plus que prometteur, ce qui conforte l’ex- pression de Louis Nègre déjà citée. Puisque les objectifs de SNCF Réseau («tous les opérateurs confondus », a tenu à préciser l’in- tervenant du gestionnaire d’infra- structures) visent à un doublement du volume des circulations traitées par le réseau ferré durant les dix à quinze prochaines années. Autrement dit, « plus de trains, et plus de monde dans les trains ». Et... plus d’équipements à concevoir, à fabriquer et installer, pourraient aussi ajouter les acteurs indus- triels qui se sont retrouvés dans ce Sifer 2021 ! z
.
   4) En prenant pour exemple la LGV historique Paris-Lyon sur laquelle on passerait de 13 à 16 trains par heure avec l’ERTMS et même jusqu’à 18 trains par heure avec le cumul de l’ERTMS et de l’ATO.
MICHEL CHLASTACZ
  QUAND LES INDUSTRIELS FERROVIAIRES ÉTUDIENT LES PETITES LIGNES AU-DELÀ DES MATÉRIELS
 Le contenu du récent rapport de la Fédération des In- dustries Ferroviaires (FIF)* qui a été rendu public à l’occasion du Sifer 2021 pourrait étonner. Puisqu’il va très au-delà des seuls matériels roulants, des composants de la voie et des équipements de signalisation, des domaines qui se trouvent situés au cœur des compé- tences de la FIF.
La Fédération avait été justement pressentie par le mi- nistre des Transports, Jean-Marc Djebbari, pour animer un groupe de travail «sur les solutions proposées par l’industrie pour l’exploitation des lignes de desserte fines du territoire (LDFT), notamment celles qui tour- nent autour du concept de train léger ».
La commande d’origine se retrouve évidemment dans le rapport final du groupe de travail mais celui-ci a très largement débordé le champ de ses travaux bien au- delà de cette thématique centrale. Puisque, fort de sa connaissance globale du monde ferroviaire, il l’a élargi à l’ensemble du système en y intégrant les infrastruc- tures, la signalisation (avec l’adaptation du référentiel et du règlement de sécurité) et les modes d’exploitation (donc les formes de travail des cheminots) sans oublier bien sur toutes les composantes de ses fonctionnalités liées aux matériels roulants.
* « Quelles solutions pour les lignes de desserte fine
du territoire ? » Rapport final du groupe de travail de la Fédération des Industries Ferroviaires,
87 pages, septembre 2021. www.fif.asso.fr
Autre ajout au débat, celui de l’économie. L’une des questions posées par le rapport vise par exemple à savoir « quel est le juste coût, pour une région, de la mise en œuvre d’un train supplémentaire dans la jour- née sur une ligne donnée ? ». L’augmentation de l’offre étant ici conçue comme une manière de rompre une mortifère « spirale du déclin »...
Les propositions de la FIF, qui se composent d’un éventail de solutions techniques spécifiques, pour les différentes composantes du système déjà évoquées, ont été segmentées en fonction de leurs niveaux de disponibilités (immédiat, à cinq années et au-delà). Elles ont été élaborées sur la base d’une sélection de dix lignes qui a été établie en fonction de leurs très différentes caractéristiques. Quoique toutes englobées dans le vocable commun et plutôt réducteur de petites lignes, que le rapport préfère d’ailleurs dénommer LDFT, comme Lignes de desserte Fines du territoire. Aussi, l’ambition de la FIF est que ce rapport « contribue pleinement à la redynamisation des LDFT, enjeu capital d’aménagement du territoire et de cohésion territoriale ». Nous reviendrons sur ce sujet à l’occasion d’un prochain dossier consacré aux différents aspects de cet intéressant rapport...
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