Page 34 - MOBILITES MAGAZINE N°60
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 Politiques & institutions
 qu’en voiture, il convient de pro- poser des services alternatifs : pistes cyclables, aires de covoitu- rage, réseau de transport en com- mun. Il est ensuite important de créer des services : location de vélos, plates-formes de mise en relation pour le covoiturage. Enfin, un dernier volet est essentiel : l’ac- compagnement des changements de pratiques. Les automobilistes sont plutôt satisfaits de ce mode. Il ne suffit pas de construire devant chez eux une piste cyclable ou de faire passer un bus pour qu’ils se mettent au vélo ou prennent les transports en collectif. D’où l’im- portance des mesures d’accom- pagnement et de formation à ces nouvelles pratiques de déplace- ment. Il faut donner envie de se déplacer différemment.
: quels sont les effets de la loi d’orientation
des mobilité (LoM) ?
MH : ce nouveau cadre réglemen- taire a imposé aux territoires ruraux de se positionner sur la mobilité
Accompagner les changements de
pratiques. Il faut donner envie de se déplacer différemment.
en décidant ou non de prendre la compétence mobilité. Aujourd’hui, la moitié des communautés de communes ont décidé de s’en em- parer Ce qui ne signifie pas que tous les territoires vont avancer au même rythme.
: comment ces territoires travaillent avec les autres autorités
organisatrices de la
mobilité ?
MH : c’est très variable. La LoM a institué des outils de coopération, ce qui est très important. L’ap-
proche de la mobilité a vraiment changé grâce à cette loi avec l’ins- titution de bassins de mobilité. Cet outil encourage à coopérer. Les communautés de communes sont invitées à travailler entre elles et avec les Régions pour s’assurer que les offres sont cohérentes, qu’il n’y ait pas de doublon. Elles peuvent même mutualiser des postes de chargés de mission. Dans les faits, c’est très nouveau et nous n’avons pas encore de re- tour. La question est de savoir comment les Régions vont tenir compte de la spécificité et des besoins des petites collectivités et comment les deux AOM vont coopérer. A ce titre, la Nouvelle- Aquitaine a décidé de financer des projets de mobilité à hauteur de 50 % si elle estime qu’ils sont co- hérents avec la politique régionale. C’est une coopération très intelli- gente car basée sur les compé- tences et les besoins du territoire rural. z
PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTINE CABIRON
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30 - MOBILITÉS MAGAZINE 60 - JUIN 2022
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