Page 32 - Voyages et groupe n°32
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  Gilles Blanc, un Auvergnat installé au Cap, gère deux restaurants.
> Au Cap, Gilles Blanc, un restaurateur engagé
en afrique du sud, la prise de conscience des institutions locales concernant les questions environnementales n’est sans doute pas au niveau de celle des pays occidentaux. La situation économique n’est plus au mieux et le pays doit faire face à une forte vague de chômage. gilles Blanc, un auvergnat qui gère deux restaurants au Cap, The 41 en bord de mer et The Korner en centre- ville, et emploie une cinquantaine de salariés, témoigne : « Ici, ces préoccupations sont souvent perçues pour les riches. Les priorités de mes salariés sont d’abord d’assurer leur sécurité et de nourrir leurs familles. C’est pour cela que c’est notre entreprise qui paie le taxi pour les ramener le soir dans les townships. Et que j’ai choisi de les bancariser, c’est-à-dire leur permettre d’avoir un accès au crédit », précise celui qui est par ailleurs coordinateur à la Chambre de commerce et d’industrie franco- sud africaine au Cap, une structure qui fédère 350 entreprises, dont 70% dans le seul secteur touristique. Également, les restaurants ont adopté les éclairages de type led et font profiter la clientèle des produits de proximité, viandes, poissons, légumes, fruits...
pour le réceptif belge south african
Travellers, la clientèle française est
la plus importante. L’agence s’est
clairement positionnée pour des
voyages responsables et éthiques.
« Nous sommes sur des
propositions sur-mesure, en
groupes d’une taille mesurée,
privilégiant les contacts avec le
milieu local. Nous sommes attentifs
à l’utilisation de véhicules
respectueux de l’environnement :
vélos électriques, fat bikes sur les plages, trottinettes tout terrain... », précise sa directrice générale Julie grivegnée. south african Travellers a par ailleurs conclu un partenariat avec l’amys Foundation qui soutient l’éducation des enfants déscolarisés. elle prélève une petite partie sur sa marge afin de lui venir en aide. « Pour nos prestations, nous ne sommes pas à la recherche du prix le plus bas, mais du meilleur prix pour des voyages expérientiels de découverte qui ont du sens », explique Julie grivegnée.
> Les limites du système
autant d’implications respectables, mais qui ne sont pas sans paradoxe. Le succès des « Free Walking Tours » du Cap n’a d’égal que celui des Bus rouges, ces fameux autobus touristiques à double pont. Leur nombre est assez impressionnant et ne passe pas inaperçu au Cap et ses environs. Les observateurs sont nombreux à penser que ceux-ci devraient amorcer leur transition énergétique et abandonner le gasoil. Quant aux 4x4 électriques, leur utilisation dans les safaris provoque des réactions inattendues : les animaux se sont familiarisés depuis longtemps à l’odeur des échappements des moteurs thermiques et à leur bruit. L’utilisation de véhicules propres, sans bruit et sans odeur, les surprend et plusieurs cas de charges de véhicules par des éléphants surpris ont été signalés !
> ... Et Air France au Cap
L’association Intyatyambo Community project vient en aide aux enfants défavorisés et offre, avant leur entrée dans le système scolaire sud-africain, un accueil de jour et un cadre éducatif pour les petits de trois mois à six ans vivant dans le township de Khayelitsha, proche du Cap. La première classe de cours préparatoire, inaugurée en novembre dernier, est financée par la fondation air France.
> South African Travellers et les voyages éthiques
 Julie Grivegnée, directrice générale de South African Travellers.
   32 - Voyages & groupe 32 - AvriL 2020
 La destination











































































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