Page 9 - MOBILITES MAGAZINE n°53
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  Comment réinventer les cars du quotidien ?
 tENTREPRISE/ TRANSPORT ROUTIER DE VOYAGEURS
       au fil de la journée. Ainsi, dans la table ronde baptisée « Comment réinventer les cars du quotidien ? », a-t-on pu voir fleurir un certain nombre d’attentes qui pourraient contribuer à l’amélioration de la situation. Pour Frédéric Baverez, directeur exécutif France de Keolis, il s’agit de modifier le format des appels d’offres, d’y intégrer par exemple les services périscolaires, « afin de densifier les contrats », et donc d’offrir aux opérateurs la possibilité de proposer des temps pleins aux conducteurs, ce qui pour- rait permettre de rendre ce secteur plus attractif. Autre demande par- tagée par tous les opérateurs pré- sents, la nécessité de travailler au plus près avec le ministère de l’Education Nationale, voire les équipes pédagogiques locales, pour mettre en œuvre un décalage des heures de rentrée et sortie des différents établissements scolaires, là encore pour densifier les services de ramassage scolaire, et donc offrir aux conducteurs un volume d’heures de travail plus attrayant. Dans un échange entre Jean-Sé- bastien Barrault et Jean Rottner, président de la Commission Mobi- lité, Transports et Infrastructures de Région de France, ce dernier a confirmé qu’il fallait « travailler sur
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Echange entre Jean-Sébastien Barrault et Jean Rottner, président de la Commission Mobilité, Transports et Infrastructures de Région de France, ce dernier a confirmé qu’il fallait « travailler sur les appels d’offres pour assouplir les systèmes mis en place, notamment afin d’éviter une guerre entre les entreprises autour du problème des conducteurs ».
les appels d’offres pour assouplir les systèmes mis en place, no- tamment afin d’éviter une guerre entre les entreprises autour du problème des conducteurs ». Il a aussi appelé à réduire drastique- ment les délais de notification des contrats, « avec 4 mois minimum », afin que les entreprises puissent prendre les dispositions nécessaires pour recruter, voire former, les conducteurs dans un délai raison- nable. Le président de la FNTV a renchéri sur la nécessité de choisir aussi les offres selon le critère du mieux-disant, « qui permettra à terme une revalorisation salariale », histoire d’attirer plus facilement des candidats à la conduite. Une situation partagée par tous, mais qui rappelle douloureusement aux
opérateurs présents qu’ils sont ici pieds et poings liés face aux auto- rités organisatrices de mobilité. Autres points abordés lors de la table ronde de l’après-midi, intitulée fort opportunément « Renouveler les emplois du secteur », la néces- sité d’accélérer la remise des per- mis D aux nouveaux titulaires*. Les délais qui ont cours actuellement (entre 4 et 6 mois) étant incom- patibles avec un recrutement effi- cace. Dans ce cas précis, la FNTV demande un certificat provisoire, tandis qu’elle milite aussi pour une réforme de la Fimo, afin que celle- ci soit fractionnée sur cinq journées distinctes, plutôt que sur une pé- riode fixe de cinq jours.
Dans leurs allocutions respectives, Alain Griset, ministre délégué chargé des Petites et Moyennes Entreprises et Jean-Baptiste Djeb- bari, ministre délégué chargé des Transports, ont, après avoir lon- guement rappelé leur attachement au secteur (posture classique en la circonstance), clairement fait comprendre qu’ils soutenaient les diverses propositions portées par la FNTV, et que leurs cabinets res- pectifs travaillaient ces sujets. Le premier s’engage à organiser la discussion avec les régions, quand le second affirme que ses services
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