Page 10 - MOBILITES MAGAZINE n°55
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 ÀlaUne
  Retrofuture Electric Véhicules. Dans le cas de Ebusco, Solaris Bus, Van Hool et Volvo il s’agissait de véhi- cules en exploitation commerciale sur des réseaux publics ce qui est d'autant plus instructif.
On peut retenir de cette édition l'avancée considérable des cons- tructeurs en matière d'inter-opé- rabilité : les batteries LMP BlueSo- lutions du groupe Bolloré, comme les autobus Irizar eMobility, sont désormais inter-opérables sur les chargeurs du marché. Les moto- ristes électriciens comme Siemens ont pris une part significative des référencements chez les construc- teurs aux côtés des équipemen- tiers traditionnels comme ZF. Cer- taines architectures techniques commencent à se généraliser : éclairage LED, pompes d'assistance de direction électro-hydrauliques, chauffage et climatisation générés par pompes à chaleur. Enfin, les autobus électriques à batteries de cette édition 2021 peuvent se pré- tendre « zéro émission » locale puisque débarrassés de leurs chauffages additionnels à brûleurs ! Mais entre les moteurs en nez de pont et les essieux à moteurs in- tégrés (comme le ZF AVE130) le choix des constructeurs n'est pas
On peut retenir de cette édition l’avancée considérable
des constructeurs
en matière d’inter-opérabilité...
tranché. A ce titre, le cas de figure de Solaris Bus est exemplaire puisque le constructeur laisse le choix de la motorisation (moteur 240 kW en nez de pont ou pont bi-moteur ZF AVE 130). En outre on relève avec joie le retour de la silhouette 6x4 garantissant un bon comportement des véhicules arti- culés sur surfaces peu adhérentes grâce aux essieux motorisés en- traînant les deux éléments. C'est le cas du MAN Lion's City 18 E mais également du Mercedes-Benz eCi- taro présenté lors de cette édition de l’E-Bus Vergleichtest.
Le poids, voilà l'ennemi !
En termes de comportement dy- namique, on relève une tendance quasi générale : du fait du poids colossal des batteries de traction, qui plus est localisées principale-
ment en toiture, le comportement dynamique souffre d'effets de tan- gage assez manifestes. C'est fla- grant à bord de l'Irizar eMobility ie
Bus, un petit peu moins handicapant
à bord du MAN Lion's City 18 E tout
en étant encore très perceptible.
Le comportement des E-Busco 2.2, Volvo 7900EA et Solaris Bus Urbino
18 Electric est sur ce point bien
plus satisfaisant malgré leurs sus- pensions conventionnelles. Mais
le Volvo 7900 EA le fait payer au
prix d'une fermeté certaine péna- lisant le filtrage tant pour les pas- sagers que le conducteur.
Exception à ce tableau : Le Mer- cedes-Benz eCitaro G, qui parvient
à offrir un ressenti identique à ses frères thermiques. Pas de miracle : pour obtenir cet excellent compro-
mis confort/comportement, il est doté d'amortisseurs pilotés ZF Sachs. Autre domaine impacté par
la surcharge pondérale des véhi- cules : les aptitudes en côte. Mal-
gré le couple délivré quasi immé- diatement par les moteurs électriques, on a senti certains mo- dèles à la peine. Et cela malgré une circulation à vide ou, à 10 % de la capacité passagers au plus. Certes,
le parcours concocté par SWB Bonn n'était pas des plus faciles en u
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