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    ÉVÉNEMENT/ EBUS VERGLEICHTEST 2021
      Forsee Power, autre constructeur européen de batteries, travaille à partir de cellules fournies par Dow- Kokam, LG ou Samsung. On le voit, le composant critique qu’est la cel- lule reste un monopole asiatique. Quant aux durées de vie, Akasol revendique 4000 cycles, soit de 6 à 8 ans d’utilisation en application autobus, sur ses batteries Lithium- Ion NMC. Un chiffre à opposer aux 30 000 heures annoncées par Bal- lard sur sa dernière génération de piles à combustible FC Velocity-HD à destination des autobus urbains. Lequel, via VanHool avance le gain de poids, d’autonomie et donc de flexibilité d’exploitation, créé par la pile à combustible face à une ap- proche « tout batteries ». Bien ma- lin aujourd’hui est celui qui prédira (sans se tromper) qui de la pile à combustible à hydrogène ou des batteries Lithium-Ion gagnera la bataille technologique et commer- ciale d’ici à 10 ans. Ceci explique certainement la prudence d’un So- laris Bus qui commercialise des au- tobus « tout batteries » aux côtés d’électriques bifilaires et d’autres à pile à combustible. Toujours est-il que sur la question du recyclage en fin de vie des batteries, même Akasol fervent défenseur du « tout
batteries », reconnaît que c’est tou- jours un sujet d’investigations. En clair : le problème demeure entier !
Vieilles connaissances
et nouveautés
Au sein de ce plateau, le Solaris Bus Urbino 18 Electric faisait figure de vieille connaissance puisque déjà conduit en 2018 lors de la 2de édition de l’E-Bus Vergleichtest. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas pris une ride à la conduite. Certes, avec son profil de boîte à chaussures et ses accos- tages de panneaux multiples et apparents, il n’est pas aussi gla- mour que l’Irizar en termes de style, mais ceci s’explique par le choix pleinement assumé par So- laris Bus de concevoir un autobus avec des éléments facilement dé- montables et réparables. Un sujet qui pourrait bien devenir extrême- ment problématique avec les pro- chaines générations VDL Citea et Ebusco 3.0 avec leurs panneaux la- téraux gauche d’une seule pièce en matériaux composites : quid des réparations et de la facilité de celles-ci ? Ce Solaris Bus Urbino 18 Electric est toujours très rigoureux dans ses assemblages et implan- tations électriques de traction. L’ac- cessibilité aux organes et à la baie arrière sont excellents. L’habitacle est lumineux et le modèle de cette prise en mains était dépourvu des excès « tout tactiles » dont Solaris Bus est coutumier pour ses véhi- cules de démonstration. A la des- cente de celui-ci, c’est toujours le même sentiment qui prévaut : « ça, c’est un autobus ! »
Le Mercedes-Benz eCitaro G im- pressionne par son confort de marche. Comme le Solaris Bus, la prise en mains se fait très naturel- lement, et la perception du gabarit y est facile, bien aidée en cela par de classiques mais excellents ré- troviseurs. Les ingénieurs d’Evobus ont réussi la prouesse de donner
le même ressenti de confort et comportement qu’un Citaro conventionnel. Une prouesse qui passe par le recours aux suspen-
sions pilotées ZF Sachs de série sur
ce modèle. Innovation supplémen-
taire sur ce eCitaro G : la présence
de batteries LMP d’origine Bolloré BlueSolutions. Uniquement conçues
pour une recharge nocturne elles offrent l’avantage d’une meilleure densité énergétique et d’une ab- sence d’électrolyte liquide. En co- hérence avec le concept de bus articulé, orienté BHNS, elles sont à réserver pour des usages intensifs, puisqu’elles doivent être tenues autour des +60c° pour être plei- nement opérationnelles. Donc pas question de laisser l’autobus au dé-
pôt, non branché, pendant plu- sieurs jours, sans quoi l’autonomie
à la prise de service pourrait ne
pas être celle attendue ! Evobus estime l’auto-consommation des batteries LMP à 300 Wh par pack.
Vous voilà prévenus ! Hormis la
« surépaisseur » au pavillon, habi- lement masquée, et le combiné à instruments, il ressemble comme
un frère à ses jumeaux Diesel. Tou-
jours pamis les nouveautés de 2021 entrant en commercialisation en
2022 sur le eCitaro, l’option re- charge par biberonnage via pan- tographe. Elle est évidemment ré- servée aux modèles à batteries Nickel Manganèse Cobalt d’origine Akasol ou CATL. Tel n’est pas le cas
du MAN Lion’s City 18 E qui béné-
ficie d’une baie arrière intégrale-
ment vitrée, contrairement aux versions thermiques dotées de la
très germanique « tour » moteur
dans l’habitacle. Très agréable à vi-
vre, tant pour le conducteur que
pour les passagers grâce à son er- gonomie et à sa luminosité, il pèche par son caractère très « ma- ritime » : le tangage, comme sur l’Irizar ie Bus y est très prononcé.
Mais son habitacle est assurément
un des plus agréables à vivre pour u
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