Page 25 - MOBILITES MAGAZINE 7

Politiques & institutions
prix et le service aux voyageurs
les géants de l’internet, tels Google, Mappy, etc., qui nous sollicitent davantage, pourront ainsi bénéficier de nos données en échange d’une contribution financière.
: des sociétés privées, comme Moovit,
sont très avancées dans le domaine de l’information voyageurs et cherchent à séduire les autorités organisatrices. Avez-vous rencontré leurs représentants?
L. P. : nous ne travaillons pas encore sur le crowdsourcing (la production participative ou l’ex- ternalisation ouverte, ndlr), mais c’est une direction vers laquelle nous souhaitons aller à l’horizon 2020. Effectivement, nous discutons avec Moovit. Nous souhaiterions qu’ils intègrent leurs données chez nous mais aujourd’hui, la discussion n’est pas aboutie.
: le remplacement du ticket de métro
magnétique par un Smart Navigo sans contact est une autre petite révolution. Quel est le calendrier ?
L. P. : la disparition du ticket ma- gnétique est programmée à l’ho- rizon 2021. La décision d’équiper les trains, bus, trams et métros de valideurs embarqués sans contact a été votée. Xerox a remporté le marché du Transilien lancé par la SNCF en 2016. Pour les bus, un appel d’offres en cours porte sur
l’équipement d’un parc de 1200 véhicules sur la période 2021-2025. Enfin, une consultation doit être lancée prochainement par la RATP.
: l’ouverture à la concurrence des opérateurs
est une réalité sur les nouvelles lignes de bus. Elle le sera bientôt sur celles du réseau Optile, le tramway et le métro du Grand Paris Express. Comment gérez- vous, en interne, cette nouvelle donne ?
L. P. : l’appel d’offres pour l’exploi- tation de la ligne 15 sud sera lancé au premier semestre 2018. On fait déjà des appels d’offres pour les nouvelles lignes de bus, mais c’est la première fois que l’on mettra en concurrence une ligne de métro. Sur les aspects techniques d’as- sistance à maîtrise d’ouvrage, nous sommes conseillés par le cabinet Dentons. En outre, nous constituons une équipe de spécialistes en DSP/appels d’offres dans le cadre de la nouvelle organisation d’Ile- de-France Mobilités. Nous sommes aujourd’hui 400 collaborateurs. Nous tablons sur une augmentation de nos effectifs comprise entre 5 et10%.
: quelle est votre relation avec votre
partenaire historique, la RATP, et quelle place accordez-vous aux nouveaux entrants ?
L. P. : nos critères sont la perfor-
“C’EST LA PREMIÈRE FOIS QUE L’ON METTRA EN CONCURRENCE UNE LIGNE DE MÉTRO.”
“NOUS TABLONS SUR UNE AUGMENTATION DE NOS EFFECTIFS ENTRE 5 ET 10%.”
mance, le prix et le service aux voyageurs. Sur les bus, cela fait un certain temps que CarPostal répond aux appels d’offres. Ils n’ont pas été retenus car leurs proposi- tions n’étaient pas suffisamment compétitives au niveau des tarifs, mais nous ne pouvons que les encourager à continuer à se posi- tionner. Les rapports d’analyse d’offres que nous avons obligation de leur transmettre peuvent leur fournir de bons indicateurs pour les prochains marchés.
: Emmanuel Macron veut donner la priorité aux transports
du quotidien, quelles suites concrètes en attendez-vous pour l'Ile-de-France ?
L. P. : est-ce que l’Etat va geler tous les projets, y compris ceux du transport du quotidien et limiter son action à la rénovation de l’exis- tant ? Ce qui serait difficilement compréhensible pour certains pro- jets de transports locaux néces- saires pour accompagner le dé- veloppement urbain. Ou est-ce que cela signifie le gel des lignes à grande vitesse (LGV), mais la poursuite des projets de transport du quotidien ? J’attends de voir ce qu’il y aura dans la loi d’orientation des mobilités. Nous comptons, bien entendu, porter nos messages pour l’amélioration du système de transport aux assises de la mobilité à la rentrée. z
PROPOS RECUEILLIS PAR MARIE-NOËLLE FRISON
Mobilités
magazine
Mobilités
magazine
Mobilités
magazine
Mobilités
magazine
Mobilités
magazine
MOBILITÉS MAGAZINE 07 - SEPTEMBRE 2017 - 25