Page 41 - MOBILITES MAGAZINE N°42
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   comme jamais. Nous avons fermé des usines pour la première fois de notre histoire. Ce n’était jamais arrivé, même pendant la guerre. Un nombre considérable d’em- ployés ont été mis en chômage partiel. Nous n’avons encore licen- cié personne. Même à Skopje, en Macédoine du Nord, où les ouvriers en contrat temporaire n’ont sim- plement plus été appelés ».
Système de ventilation gratuite dans les bus
Pour Matthieu Beyt, directeur com- mercial France d’Evobus, le marché a été tout simplement « divisé par deux ». Pour croire à une re- prise, il attend les appels d’offres et les notifications de commandes dudébutde2021.«Ilyaune phase d’angoisse. On a tous des stocks, matière et produits, qui coûtent cher. La bagarre est rude ». Stéphane Espinasse, président d’Iveco France et directeur monde pour les bus Iveco, voit les esti- mations de ses concessionnaires recouper celles de l’ACEA. Fin août, -32% ; -27% dans l’urbain ; - 10 % dans l’interurbain ; - 60 % dans le tourisme ; - 30 % dans les mini-bus. « Nous prévoyons une reprise ces prochaines semaines et comptons terminer l’année, avec une baisse de 10 % seulement dans l’urbain et de 3 ou 4 % dans l’interurbain. Pour 2021, c’est une autre histoire. Les prévisions chan- gent tout le temps. Elles varient le lundi avec les déclarations d’un ministre de la santé italien, le mardi avec celles d’un premier mi- nistre belge, un mercredi avec Em- manuel Macron. Je vais devoir pas- ser commande à nos fournisseurs à l’aveugle pour 50 % des volumes. Notre cycle de production est d’au moins trois mois. Il nous faut entre 6 et 12 mois pour livrer des véhi- cules dans l’urbain une fois rem- porté un appel d’offres, 6 à 7 mois pour un autocar de tourisme ».
Concentration chez les fabricants de vélos et rapatriement progressif de la production.
ports ou annulations ? Nous pré- voyons une année difficile, un tas- sement de notre chiffre d’affaires et de notre profitabilité ».
Hésitations à cause
de la Covid
Le marché mondial, parti de 39 000 véhicules en 2018, monté à 45 000
en 2019, devait se terminer autour
de 46 000 en 2020 et va atterrir autour de 36 000.
L’achat des véhicules de la rentrée scolaire de septembre se prépare
d’ici le début de l’année prochaine.
« Nous avons quelques certitudes dans les pays à forte tradition de transports publics comme la France, l’Allemagne et l’Angleterre. Ailleurs,
c’est moins sûr », explique Sté- phane Espinasse.
La question peut être budgétaire mais pas seulement. En Italie, en Slovaquie, des budgets sont votés.
3 Mds € prévus d’ici 2022 en Italie.
Mais on hésite, à les dépenser à cause de la Covid. Dans le Sud du pays une commande de 450 vé- hicules attend depuis décembre 2019.
C’est cette incertitude qui a fait intervenir très vite Racula Marian,
la déléguée générale de la repré- sentation permanente de l’IRU (In- ternational International du Trans-
port Routier) représentant plus de
370 000 sociétés de transport de voyageurs en Europe : « D’abord
pour maintenir les conditions de
la mobilité en Europe. Il y a deux semaines encore, nous avons de- mandé à l’Europe au moins d’har- moniser ses restrictions de voyage
pour cause sanitaire. En rouge, orange ou en vert, selon les pays,
que l’on sache au moins ce que
cela veut dire. Nous n’avons cessé d’intervenir pour que les transports continuent. Et qu’ils bénéficient
des financements du plan de re- lance européenne afin de pouvoir également participer à la croissance verte de l’Europe ». u
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Tous vivent pour le moment sur la lancée de 2020. Ils enregistrent avec retard des commandes éla- borées avant ou depuis le début de la crise sanitaire. Ils apportent des arguments pour les accélérer. « Avec la Covid, l’important c’est la ventilation, indique Dirk Snau- waert, chez Van Hool. En moins de deux semaines, nous installons gratuitement, un système d’air conditionné, rafraîchi, complète- ment renouvelé avec le software qui l’accompagne. Ça marche aux Etats-Unis. Les ventes de notre usine américaine de véhicules électriques nous encouragent ». Covid oblige, Evobus promeut aussi son système, puissant, de renou- vellement de l’air.
Cela relancera-t-il la demande ? « Nous ne savons pas quel impact auront les non-décisions de 2020, explique Stéphane Espinasse. Re-





































































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