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A la Une
avec l’importance de la production actuelle des deux grandes familles de matériels Regiolis d’Alstom et Regio 2N de Bombardier. Issues du contrat-cadre de 2010 ils totali- sent 760 exemplaires d’ores et déjà en service en construction ou commandés, et qui constituent la partie la plus moderne du parc des rames TER.
Choix idéologique européen, arrangement- partage et complexité industrielle
La fusion-acquisition de Bombardier par Alstom s’organisera dans le cadre d’un « arrangement » de type politico-industriel intervenu avec la Commission européenne de la Concurrence pour entériner le projet. « Arrangement » qui est destiné à rebattre les cartes afin d’éviter que le nouvel attelage qui associera Alstom et Bombardier ne puisse se trouver en position de monopole dans certains secteurs du marché ferroviaire. Un véritable cauchemar pour des instances bu- reaucratiques bruxelloises forma- tées par l’idée d’une « concurrence libre et non faussée » qui se trouve ici, et une fois encore, érigée en dogme.
Dans ces conditions, l’accord eu- ropéen en faveur de la fusion doit s’accompagner d’un démantèle- ment d’une partie de l’existant afin de pouvoir ouvrir de nouveau des segments de marché à la concur- rence.
On voit ici le risque de diminuer l’impact des effets macro-écono- miques attendus de la fusion face aux concurrents non européens, le Chinois CRRC en tête. Un impact qui risque d’être diminué double- ment. D’une part, en raison d’une réduction de la voilure qui diminue le poids de la nouvelle entité Alstom-Bombardier face à la concurrence. Mais aussi, et d’autre part, avec les coûts à venir d’une
Nous sommes à un
tournant. Il y a la
transition énergétique.
Henri Poupart-Lafarge
nécessaire réorganisation. Celle-ci inclue la reconstitution de capacités de production qu’il a fallu céder auparavant et assortie de la création de nouvelles gammes de produits destinées à remplacer celles mises en vente...
Ce choix - comme à l’occasion de la fusion refusée par Bruxelles entre Alstom et Siemens - apparaît plus idéologique qu’industriel, et pose aussi de nombreuses ques- tions en raison de la complexité de sa mise en œuvre et du choix de la gamme des matériels à mettre
en vente. En effet, la cession des sites de Reichshoffen et d’Hen- nigsdorf s’accompagne parallèle- ment de la cession de deux « pro- duits-phares » des deux construc- teurs dans le domaine des trains régionaux dont la production est réalisée sur les deux sites à céder.
Les rames Coradia Polyvalent Als-
tom - dont le Regiolis est la version française - et les rames Talent 3,
la dernière version « verte » d’une gamme très prolifique de Bom- bardier. Tandis que d’autres dispo- sitions de l’accord concernent les u
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