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tBILAN/PERSPECTIVE
En 2020, le transport public de voyageurs va payer un lourd tribut à la crise du Coronavirus. L’effondrement des recettes commerciales et du versement mobilité devrait entraîner un manque à gagner de près de 3 Mds€. Pour autant, le secteur a fait preuve de résilience en maintenant un niveau d’offre élevé. Reste que cette crise sanitaire aura encore des conséquences en 2021.
Le Coronavirus a mis à mal le secteur des transports publics de voyageurs en 2020. Du fait
des deux confinements, la fré- quentation des réseaux urbains s’est effondrée. « Globalement de- puis le 17 mars 2020, la fréquenta- tion et les recettes commerciales ont chuté de 50 % », indique Claude Faucher, délégué général de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP). Conséquence : un manque à gagner considérable pour les au- torités organisatrices de la mobilité. En Ile-de-France, il a été évalué à 1,6Md€. En province, la facture devrait s’établir entre 400 et 500M€. A cela s’est ajoutée une forte diminution du versement mobilité (VM) liée au ralentissement de l’activité économique et à l’ins- tauration du chômage partiel. En juillet 2020, la baisse de cette prin- cipale source de financement avait
été évaluée à 10 % (soit environ 450 M€) par Jean-René Cazeneuve, président de la délégation aux col- lectivités territoriales à l’assemblée nationale, en charge d’évaluer l’im- pact du Covid-19 sur les finances locales. Quelques mois plus tard, cette baisse a été ramenée à 8%, mais elle devra être ajustée début
2021. « Malgré la crise, les trans- ports collectifs ont résisté et les services n’ont jamais été inter- rompus », rappelle le GART, le Grou- pement des autorités responsables
de transport. L’offre est même re- venue très rapidement à un niveau quasi normal lors du premier dé- confinement. « Le secteur a montré u
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2020 :
« annus horribilis » pour le transport public
LES ENSEIGNEMENTS DE L’OBSERVATOIRE DE LA MOBILITÉ EN 2020
L’observatoire de la mobilité a présenté ses résultats le 19 novembre 2020 sur les impacts de la crise sanitaire.
Avant le premier confinement, plus de 60% des Français utilisaient régulièrement les transports publics et parmi eux 69% continueront après la crise. Les raisons: leur facilité d’utilisation (67%) et la protection de l’environnement (52%). En province, 44,5 % des voyages en transport urbain sont réalisés en mode électrique et près de 60% en Ile-de-France. Du fait du Cornavirus, 31 % des voyageurs comptent délaisser partiellement ou totalement le transport public et se reporteraient sur les modes actifs (29%) et/ou la voiture individuelle (16%). Pour autant, plus de trois quarts des voyageurs (77 %) estiment que les réseaux se sont vite adaptés à la crise sanitaire et 84 % leur font confiance pour assurer la sécurité sanitaire.