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riche de projets
On constate ici que l’étoile ferro- viaire toulousaine qui, à la diffé- rence de nombreuses autres, n’aura perdu aucune de ses branches au fil du temps(2), irrigue aussi bien la ville elle-même et ses 486 000 habitants, qui disposent de six gares urbaines, qu’une agglomé- ration de plus d’un million d’habi- tants desservie par 41 kilomètres de lignes ponctuées de 27 gares et points d’arrêts, situés sur le ter- ritoire de la métropole. Et que ces mêmes lignes quadrillent égale- ment la grande aire urbaine de la capitale occitane (453 communes totalisant 1,36 million d’habitants) dans un vaste rayon s’étendant jusqu’à 30 à 40 kilomètres du cen- tre-ville.
Une ligne POLT à remettre
à la hauteur des besoins
Le traditionnel itinéraire ferroviaire Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT) a été un pionnier historique en matière de grande vitesse en France. Puisque c’est en 1968 que la SNCF y a lancé ses premières relations à 200km/h en vitesse commerciale avec les deux allers- retoursdes trains«Capitole»,qui grâce à la section Orléans-Vierzon (70km) parcourable à 200km/h (étendue ensuite à la section Beauceronne Guillerval-Sercottes, 51 km) permettait de relier Paris à Toulouse en 5h56 à la vitesse moyenne de plus de 120 km/h. Trente ans plus tard, les BB 26 000 en tête de rames de voitures Corail obtenaient historiquement les meil- leurs temps de parcours en effec- tuant en 5h51, à 122km/h de moyenne, les 714km qui séparent Paris de Toulouse...
Ces performances se sont signifi- cativement dégradées depuis plus d’une décennie. Aussi, l’objectif du Schéma Directeur de la ligne POLT lancé en 2017 pour un achè- vement en 2025, vise à la fois à retrouver de bonnes performances de temps de trajet, à remettre à ni- veau les infrastructures et à introduire de nouveaux matériels roulants. Un ensemble d’investis- sements qui totalise plus de 2,35 Mds€. Soit pour l’État, 1,6 Md€ pour les infrastructures et 450 M€ pour les matériels rou- lants, et 310 M€ partagés entre État et collectivités territoriales dans le cadre des CPER, notam- ment pour l’aménagement et l’ac- cessibilité des gares. Opérations à laquelle s’ajoute la mise en place d’IPCS (Installations Permanentes de Contre-Sens, équipements de signalisation) sur 27 % du trajet. Côté infrastructures, plus de
QToulouse-Raynal
340 km de voies seront renouve- lés et la caténaire sera modernisée sur Paris-Brétigny et sur Orléans- Vierzon, là où la plupart des équi- pements électriques date de l’époque des premières électrifi- cations... en 1926-1928 ! Comme aussi sur Brive-Montauban, une section électrifiée en 1943 avec des poteaux caténaires en béton. De nombreux postes d’aiguillages très anciens seront également mo- dernisés et la plupart des ouvrages d’art confortés.
En outre, la suppression des pas- sages à niveau dans l’Indre per- mettrait dans l’avenir des relève- ments de vitesse à 200 km/h sur la section Vierzon-Châteauroux. Ce qui porterait le kilométrage des sections parcourables à cette vi- tesse jusqu’à plus du quart de la longueur du trajet de quoi permet- tre - en théorie - un trajet Paris-Li- moges en 2 heures 30...
LES LIGNES DE L’ÉTOILE TOULOUSAINE DANS LE VISEUR DES PROJETS CPER
Durant les prochaines années une grande partie des lignes de l’Étoile ferroviaire toulousaine devrait bénéficier de travaux de modernisation. Des opérations programmées dans le cadre du CPER 2015-2020 et qui restent à achever, des opérations modifiées dans le cadre de l’avenant à ce même CPER qui a été signé en janvier 2017, ou des opérations à inclure dans le volet mobilités du CPER 2021-2027 qui est actuellement en cours de négociation. Opérations auxquelles le Plan de relance gouvernemental apporte ci et là une série de «coups de pouce».
Dans cet ensemble figurent notamment l’accélération des aménagements de la gare de Tou- louse-Matabiau, la création d’IPCS pour fluidifier le trafic entre Toulouse et Portet-Saint- Simon (section commune à la Dorsale et à la Transpyrénéenne Occidentale), la création d’une halte urbaine à Labège (ligne Toulouse-Narbonne) en correspondance avec la future ligne de métro, l’installation du GSM-R (radio sol-train numérique) sur la «section-mère» Toulouse-Saint-Sulpice-du-Tarn des lignes du Quart Nord-Est toulousain et l’achèvement du doublement de la section urbaine Arènes-Colomiers (7 km) de la ligne Toulouse-Auch. Une ligne dont les services de navettes urbaines cadencées, actuellement limités à Colomiers, devraient être prolongés à terme, de six kilomètres jusqu’à Pibrac, voire de quatre kilomètres supplémentaires jusqu’à Brax-Legevin.
MOBILITÉS MAGAZINE 52 - OCTOBRE 2021 - 21