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Opérateurs & réseaux
sur sept, 11 kilomètres de ligne à destination de Courpière, trans- portant autour de 38000 tonnes de marchandises pour le compte d’une papeterie, ce qui représente autour de 2000 camions. Créée en 1986, l’association Agrivap est l’exploitant historique du réseau du Livradois-Forez. Ses “Trains tou- ristiques de la Découverte” circulent au départ d’Ambert jusqu’à La Chaise-Dieu, entre juin et septem- bre et d’avril à octobre pour les groupes. Plus de 10 000 voyageurs l’empruntent chaque année. Ega- lement, le Chemin de Fer du Haut Forez fait circuler, depuis 2005, un “Picasso” d’Estivareilles à la Chaise- Dieu, à travers un parcours pitto- resque de 41 kilomètres avec no- tamment le passage sur le viaduc de Pontempeyrat. Avec aussi la mise en route de plusieurs trains à thème, ce sont environ 5000 clients qui l’utilisent chaque année.
Le SFLF prépare le rebond
du réseau
Portée par la Communauté d’Ag- glomération du Puy-en-Velay, une étude marketing en cours va ali- menter la réflexion sur une liaison touristique depuis Le Puy-en-Velay jusqu’à La Chaise-Dieu, en cohé- rence avec le patrimoine culturel local. Mais la pertinence du chemin de fer ne se limite pas qu’au seul segment touristique. Limiter l’usage de la voiture pour les déplacements du quotidien figure aussi dans les perspectives visées par le SFLF. Tout comme renforcer l’accessibilité des territoires grâce à des modes non polluants en promouvant l’usage du train sous des formes nouvelles et adaptées figure dans ses réflexions. La connexion avec le Réseau Ferré National s’opère sur plusieurs points en contact avec le réseau du Livradois-Fo- rez-Velay: l’un actif à Pont-de- Dore (63), et l’autre qui peut le devenir avec des aménagements,
L’HISTOIRE DU RAIL EN LIVRADOIS-FOREZ EST RICHE ET ANCIENNE
L’histoire du rail en Livradois-Forez remonte à la fin du XIXe siècle, quand la compagnie privée PLM, nationalisée en 1938, obtenait morceau par morceau la concession de la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Darsac, reliant ainsi Vichy au Puy-en-Velay. Des années décisives pour la constitution d’un solide réseau au cœur de l’Auvergne et du Massif Central, doté grâce au plan Freycinet de plus d’une centaine d’ouvrages. Ces liaisons par rail étaient nées en France pour rattraper le retard de l’industrialisation du pays au regard de l’avance prise par les anglais. Reprenant l’héritage ferroviaire, la SNCF exploitait un service public d’aménagement du territoire jusqu’à en sonner le glas « pour cause de non rentabilité » : fin du trafic voyageur en 1980 puis arrêt du fret en 1988 pour les gares du nord du territoire (Pont-de-Dore, Giroux, Ambert). A ce moment les gares ferment, les dessertes sont remplacées par des autocars avec de plus en plus de voitures individuelles. Pour préserver une partie du patrimoine, une association, les amis de la machine agricole et à vapeur (Agrivap), ouvre un musée à Ambert, présentant dans une ancienne scierie une impressionnante collection de machinisme agricole et autres engins à vapeur, dotée d’une microcentrale à vapeur. Depuis 2014, c’est une nouvelle association (Mus’Energie qui l’anime, alors que l’Agrivap se concentre sur ses activités ferroviaires dans le parc du Livradois-Forez.
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