Page 41 - MOBILITES MAGAZINE N°52
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Mobilités
magazine
au positionnement des AOM et de la concurrence des groupes ?
Les Cahiers Pratiques
ers et de l’emploi en Transport
ticipent à faire de la mobilité un bien commun : un service partagé entre usagers, collectivités et transporteurs visant à connecter les territoires ruraux, urbains et péri-urbains.
m Le statut plus ou moins volontaire de co-traitant, voire de sous- traitant des PME, pour et/ou par les groupes peut parfois être celui d’une « dévolution déguisée ».
m Le poids de la transition énergétique qui exige « une évolution rai- sonnée et socialement acceptable en matière d’organisation, d’emplois et d’infrastructures dans les transports ».
Les évolutions identifiées sont les suivantes :
m l’évolution du cadre réglementaire et concurrentiel ;
m la transition écologique qui conduit à adapter son parc de véhicules, ses infrastructures de maintenance et les compétences ;
m le développement de nouvelles habitudes de déplacement ;
m le développement de l’intermodalité ;
m les enjeux de sécurité et de sûreté ;
m la montée en puissance de l’économie du partage (sharing Economy) et de l’économie sociale et solidaire ;
m l’émergence des véhicules autonomes. Quid du rôle des conducteurs et des business models établis ?
Au niveau des collectivités, on constate depuis 2017 - date de la mise en œuvre de la compétence « transports scolaires et interurbains » par les Régions - une plus grande cohérence des mobilités à l’échelle du territoire régional en mettant en avant les besoins et l’intérêt des usagers. Quid du nouveau positionnement des AOM locales depuis le 1er juillet 2021 ?
Les cahiers des charges rédigés par les Régions exigent de la part des opérateurs, la capacité à valoriser leurs organisations en termes de méthodes, de moyens et de compétences. Les attentes et les besoins des AOM ne se cantonnent plus, pour le mémoire technique, à une liste théorique des informations utilisées pour l’analyse des critères d’attribution. Pour exemple, la mise en place d’un cadre d’amélioration continue du marché d’un service de transport régulier, engage l’opérateur à formaliser des actions qualitatives et quantitatives (offre de référence, plan de progrès), les résultats attendus, un calendrier et/ou un délai de mise en œuvre, et des moyens de mesure. Cette typologie d’engagements modifie le pilotage des appels d’offre et le déploiement des offres de mobilité, notamment en termes de compétences en interne.
La rédaction des mémoires techniques est conditionnée par une in- génierie de projets. La concurrence des groupes, y compris dans les « petits territoires », vient poser la question du devenir des TPE /PME dans le paysage local du secteur interurbain. Enfin, la situation par- ticulièrement problématique des finances publiques et le poids des crises susmentionnées conduisent à renforcer l’exigence adressée
aux opérateurs de mobilité en termes de performance économique. Par performance économique, on entend le fait de rendre un service, de délivrer une prestation au meilleur coût. Cette exigence en matière de performance économique peut entrer en conflit - même si la contradiction n’est pas fatale - avec la performance qualité.
Evolutions technologiques et numériques des équipements des exploitations, de la maintenance et du parc roulant, mise en place de systèmes intégrés (Systèmes d’Aide à l’Exploitation et à l’Information Voyageurs)
Les évolutions susvisées bouleversent l’ensemble des services de mobilité, au travers de deux grands axes :
m l’arrivée de nouveaux services de mobilité en lien avec les nouveaux usages des clients voyageurs, avec une évolution technologique des équipements par rapport aux services de transport déjà en place ; m la mise en place de nouveaux systèmes numériques et digitaux qui impacte l’ensemble des services internes.
Les évolutions technologiques en cours ou à venir sont les suivantes :
m l’utilisation de logiciels de graphicage et d’habillage (de la plani- fication à l’optimisation des services – évolution des services) ;
m le renouvellement du parc véhicules avec une évolution de l’infor- matique embarquée ;
m l’émergence des véhicules autonomes ;
m mise en place d’un MaaS (Mobility as a Service) ou Mobilité servi- cielle : l’architecture numérique permet à l’utilisateur de transports de connaître l’offre de mobilité disponible, sa localisation, ses horaires, ses tarifs, et d’acheter un titre de transport. Son déploiement est un enjeu fort en termes de report modal, mais aussi d’accessibilité des territoires et d’inclusion ;
m des solutions de billettique interopérable sans contact sur smart- phone ;
m l’emploi d’un SAEIV pour couvrir tous les volets : géolocalisation des véhicules, planification des horaires, ponctualité, analyse et diffusion de l’information des voyageurs...
m la mise en place de SAP (Systems, Applications, Products in data processing) - logiciel de gestion - qui offre des solutions qui permettent un traitement des données et des flux d’informations efficaces en générant des gains de productivité. Les opérateurs améliorent l’efficacité opérationnelle et l’expérience client.
Un impact important des processus opérationnels et la nécessité de développer des compétences transversales
De fortes évolutions des métiers « cœur » de l’exploitation, de l’agent de prépaie au responsable d’exploitation...