Page 6 - MOBILITES MAGAZINE N°50

Politique & institutions
FERROVIAIRE/Patrimoine
Entre l’État et les Régions, q
Si les gares sont nées avec le chemin de fer (2), elles ne sont organisées de façon
autonome dans le système fer- roviaire français que depuis l’ap- plication de réformes ferroviaires successives. Toutes issues de la di- rective européenne E 440 qui, en séparant les infrastructures de l’ex- ploitation, aura progressivement fait éclater le système ferroviaire
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Gare de Colmar, réaménagement pour l’arrivée
du TGV-Est ( juin 2007)
Cette récente autonomie de la gestion des gares françaises est rappelée en préambule dans le rapport de la Cour des Comptes. C’est en 2010 que l’activité liée aux gares a été confiée à une entité dédiée en application de la loi du 8 décembre 2008 qui imposait que la gestion des gares soit « assurée de façon transparente et non dis- criminatoire [entre exploitants] ». Ce qui implique que cette gestion
fasse l’objet d’une « comptabilité séparée de celle de l’exploitation des services de transport ».
Cette autonomie s’est mise en place pas à pas depuis la création en 2012 de la direction spécifique baptisée Gares & Connexions qui restait toutefois rattachée à l’ex- ploitant SNCF Mobilités. En 2018 le « Pacte ferroviaire » qui ouvre la voie à la concurrence avec un accès garanti et « équitable » aux
Un rapport d’avril 2021 de la Cour des comptes sur les gares(1) met à mal la gestion de Gares & Connexions, filiale dédiée du groupe SNCF. Faute de moyens, elle ne pourrait faire face aux massifs besoins d’investissements jugés nécessaires.
Et la qualité des services rendus dans les gares serait de moins en moins à la hauteur des exigences des voyageurs en raison d’un modèle économique fragile qui mènerait à une « impasse financière ». Aussi, État et Régions devraient jouer un rôle accru dans la gestion des gares...
« intégré »
6 - MOBILITÉS MAGAZINE 50 - JUILLET/AOÛT 2021
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