Page 21 - MOBILITES MAGAZINE N°48
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   une fréquentation en hausse de 13 % au premier déconfinement, en juillet-août 2020, alors qu’elle a plutôt baissé dans l’ensemble de la France », indique Jean-Luc Gibelin, le vice-président transports d’Occitanie. Mais la tendance à la croissance est globale.
Trains hors zone
Pour cela, des Régions ont pris l’initiative de rouvrir des lignes dé- laissées par la SNCF. Ainsi, les Hauts-de-France ont inauguré, le 26 avril 2021, l’Etoile de Saint-Pol- sur-Ternoise dans le Pas-de-Calais, comme elle a relancé avec la Nor- mandie, la ligne Beauvais-Aban- court-le Tréport. La région a dé- bordé de son territoire, rajouté à ses TER un Roissy-Picardie qui rou- lera en 2025 et des « radiales vers Paris ». Comme la Région Grand- Est a créé « son » Paris-Strasbourg et un Paris-Troyes-Belfort-Mul- house. Dans le cadre de la reprise de lignes de desserte fine, Cen- tre-Val-de-Loire reprend désormais en propre Tours-Loches et Tours- Chinon et Le Blanc-Romorantin. Dans ce programme de revitalisa- tion de « petites lignes », l’Occitanie
Je rêve d’un réseau à la hollandaise, deux voies pour les trains rapides, deux voies pour les omnibus.
FRANCK DHERSIN,
vice-président transports des Hauts-de-Franc
     Transports scolaires gratuits ici en Occitanie. Dans tous les transports régionaux
le « degré de gratuité »
reste un sujet de débats.
T
s’engage presqu’au même niveau que l’Etat - 800 M€ sur 1,7 Md€ - sur la réfection des deux tiers de son réseau. Et propose de créer une agence régionale de 50 per- sonnes pour seconder SNCF Réseau dans les travaux. Toutes les Régions n’ont pas un souci aussi fort de leur réseau.
Trains « propres »
Mais partout, en revanche, elles vont devoir plancher sur leurs nou- veaux trains. Ceux de la décentra- lisation, arrivés au début des an- nées 2000, abordent la mi-vie. De plus, les Régions vont en de- venir propriétaires. Il faut les ré- nover ou les remplacer, en faire
des rames « propres ». Car quand elles sont électriques, leur bilan environnemental est bon. Il est désastreux quand elles tournent au diesel (équivalent des normes Euro III), surtout ramené au nombre de passagers transportés. Mais quelle nouvelle énergie choisir ? Toutes les Régions expérimentent. En 2018, pour Grand-Est, Nouvelle- Aquitaine et Occitanie, ce fut un essai de train hybride associant traction électrique, thermique, bat- teries embarquées. Bientôt ce sera un train TER à batteries en Centre- Val-de-Loire, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Sud, ou encore un train à hydro- gène en Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand- Est et Occitanie. « D’autres ont dé- marré plus vite que nous sur le sujet mais nous, nous avons déjà annoncé l’achat de 10 trains à hydrogène pour la ligne Caen-Le Mans-Tours », explique Roch Brancour, le vice-président Trans- ports des Pays de la Loire. Qui ne veut sûrement pas apparaître en reste sur un sujet environnemental alors qu’il va affronter l’écologiste Matthieu Orphelin, ex-député LREM, proche de Nicolas Hulot. « Sur rail, sur route, sur l’eau, nous voulons adapter toutes les nou- velles énergies à la multiplicité des situations que nous allons connaître », affirme Jean-Luc Gibelin,
 MOBILITÉS MAGAZINE 48 - MAI 2021 - 21
 © LYDIE LECARPENTIER



















































































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