Page 23 - MOBILITES MAGAZINE N°17
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Politique & institutions
és ou qui vont l’être
maximale de 200 km/h en raison de la présence sur ces lignes d’in- frastructures ad hoc. Il s’agit des axes POLT (Paris-Orléans-Limoges- Toulouse), Paris-Clermont-Ferrand, et de la grande Transversale Sud (Bordeaux-Toulouse-Carcassonne- Narbonne-Montpellier-Nîmes-Mar- seille).
Ensuite, les relations TET que l’on peut qualifier de « classiques », en raison justement de leur rôle caractéristique d’aménagement ferroviaire du territoire. Trois rela- tions sont concernées avec Nantes- Lyon, Nantes-Bordeaux et Tou- louse-Hendaye.
Enfin, les 18 relations TET qui se trouvent désormais rétrocédées aux régions concernées par leurs itinéraires. Un premier accord a été d’emblée signé en avril 2016 avec la Normandie au profit des lignes Paris-Rouen-le Havre, Pa- ris-Caen-Cherbourg, Paris-Granville, Caen-Le Mans-Tours et Paris-Ser- quigny(3), qui seront toutes reprises par la région d’ici 2020.
Cet accord a été suivi d’autres conclus au fil des mois jusqu’à la fin de l’année 2016.
CÉVENOL ET AUBRAC : SERAIT-CE LE DERNIER COUP DE POUCE ?
Deux relations TET étaient mises à part dans cette sorte de « grand échange » qui a été mis en œuvre entre les régions et l’État. Tant elles semblaient toutes deux structurellement en péril.
En dépit de leurs rôles évidents en matière d’aménagement du territoire.
D’autant qu’au sud du Massif central, les relations à grande distance entre (Paris) Clermont-Ferrand et Nîmes (le Cévenol) comme entre Paris, Clermont-Ferrand et béziers (l’Aubrac) déjà fragiles, encadrent géographiquement un véritable désert ferroviaire au sud du Massif central. Qui ne reste irrigué que par la tortueuse transversale qui relie ces deux lignes radiales de séverac-le Château à Mende et de la préfecture de la Lozère à La bastide- saint-Laurent les bains.
on se trouve ici au cœur, au véritable noyau
dur de l’aménagement ferroviaire du territoire. Quand la configuration routière et ses handicaps peuvent se révéler parfois encore bien plus précaires.
Aussi, techniquement et politiquement la suppression des relations ferroviaires serait ressentie comme un abandon de l’État. C’est ce qui a abouti à l‘accord du 14 décembre 2016 dans lequel État et région occitanie-Pyrénées-Méditerranée se sont engagés pour « une gestion commune à titre expérimental » des deux relations de 2017 à 2019. Un accord assorti d’une
« contribution de fonctionnement » à hauteur de 4,5 M€ par an et jusqu’en 2022. s’ajoute l’acquisition de nouveaux matériels roulants à hauteur de 30 M€ (3 rames Coradia Liner) et de 43 M€ à investir dans la remise à niveau des infrastructures de la ligne du Cévenol dans le cadre du CPER.
MobILITÉs MAGAzINE 17 - JUILLET 2018 - 23