Page 24 - MOBILITES MAGAZINE N°17
P. 24
Politiques & institutions
Avec le Grand Est et la Bourgogne- Franche-Comté en novembre pour les relations Paris-Troyes- Belfort- Mulhouse, Hirson- Metz, Reims- Dijon et Paris-Nevers, relations qui ont été reprises respectivement en janvier 2017 pour la première et en janvier 2018 pour les autres. Avec la Nouvelle Aquitaine en no- vembre 2016, pour Bordeaux-La Rochelle, Bordeaux-Limoges et Bordeaux-Ussel, relations reprises en janvier 2018.
Avec les Hauts-de-France en dé- cembre 2016 pour Paris – Amiens – Boulogne et Paris – Saint-Quentin - Maubeuge/Cambrai, toutes à re- prendre en janvier 2019.
Avec l’Occitanie-Pyrénées-Médi- terranée en décembre 2016 pour les relations « Cevenol » (Cler- mont-Ferrand-Nîmes) et « Au- brac » (Clermont-Ferrand-Béziers) reprises en janvier 2018 en coo- pération avec l’État.
Avec le Centre-Val de Loire en dé- cembre 2016, pour les relations Paris-Montargis-Nevers, Paris-Or- léans-Tours et Paris-Bourges-Mont- luçon relations reprises en janvier 2018. Accord assorti d’une contri- bution annuelle de fonctionnement à hauteur de 24,5 M€.
Tous ces accords s’accompagnaient d’une contribution significative de l’État au renouvellement des parcs de matériels roulants afin de rem- placer les rames Corail tractées en diésel ou en électrique. Aujourd’hui, près de deux années après leur conclusion, où en est- on ?
Laisser le temps au temps
Paroles et musique ne se sont pas encore totalement accordées, ce qui n’étonne pas outre-mesure, compte-tenu des calendriers fixés à l’origine et précisés plus haut. Puisque ces calendriers ont été, région par région, établis de façon à laisser le temps aux autorités organisatrices de mettre au point
Aujourd’hui, seule la région Grand Est a eu le temps de reprendre et remodeler totalement l’offre et cela sur la seule ligne Paris-Troyes- Belfort-Mulhouse.
leurs refontes de l’offre sur les relations qu’elles ont reprises. Comme, en même temps, aux constructeurs pour livrer leurs nou- veaux matériels.
C’est ce que rappelle Michel Neu- gnot, vice-président de Régions de France en charge des Trans- ports. « Aujourd’hui, seule la ré- gion Grand Est a eu le temps de reprendre et remodeler totale- ment l’offre et cela sur la seule ligne Paris-Troyes-Belfort-Mul- house. Alors que les autres régions se sont pour le moment conten- tées de reconduire les horaires et l’offre TET qui existait précé- demment. Cela en dépit de l’arri- vée progressive des nouveaux matériels comme en Centre-Val de Loire. Ce qui va désormais être en jeu, c’est la mise au point d’une nouvelle trame horaire qui soit différente de celle des anciens
TET ». Plus attractive, comme plus proche des besoins régionaux, de- vrait-on ajouter...
Ce qui ne va pas de soi partout, no- tamment pour les régions qui se trouvent géographiquement limi- trophes de l’Île-de-France, comme le constate Michel Neugnot : « Il va falloir ici dans de nombreux cas harmoniser les missions des trains du service Transilien avec celles des ex-TET en raison des difficultés d’accès à un réseau d’Île-de-France très encombré ».
Un vrai besoin d’intégration
On peut imaginer cette harmoni- sation par la mise en place d’un système intégré (avec les TER) sous forme d’une offre « par ra- fales »(4) dans laquelle les ex-TET représenteraient les trains directs. « Plus concrètement, ajoute Michel Neugnot qui s’exprime également ici en tant qu’élu bourguignon, c’est par exemple la desserte de l’arrêt de Montargis \[par les ex- TET\] qui serait en discussion entre Île-de-France Mobilités et Bour- gogne-Franche-Comté, alors que la région doit reprendre l’offre TET Paris-Nevers ».
Au service annuel 2018, la desserte de l'axe Paris-Belfort-Mulhouse (492 km) a été la première à être totalement réorganisée et équipée
24 - MobILITÉs MAGAzINE 17 - JUILLET 2017