Page 7 - MOBILITES MAGAZINE n°39
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                  ode économique ?
   Les recettes que chaque Autorité Organisatrice de la Mobilité (AOM) tire du VM sont évidemment dé- pendantes du tissu économique de son territoire et potentiellement sujettes à variation en fonction de la conjoncture. C’est précisément le risque qui guette aujourd’hui puisque, sans même évoquer le fait que le VM n’est pas prélevé sur les indemnités des salariés placés en chômage partiel, il pour- rait voir son rendement sérieuse- ment érodé en cas de contraction de la masse salariale. Ce scénario est aujourd’hui des plus probables, puisque la crise économique qui s’annonce dans le sillage du Covid-19 devrait tout à la fois en- gendrer son cortège d’augmenta-
Dès lors que l’on vise
à capter de nouveaux clients en provenance de l’automobile, il est clair que ce n’est pas
la faiblesse des tarifs
qui les incitera à changer de mode, mais bien l’amélioration
de la qualité du service offert.
tion des défaillances d’entreprises et de licenciements associés et pousser à la modération salariale...
Une part acquittée par l’usager de plus en plus faible
D’année en année, les collectivités françaises ont fait le choix de ne pas répercuter l’augmentation du coût des transports publics sur l’usager, ni même d’ailleurs d’aug- menter les tarifs à la seule hauteur de l’inflation. Structurellement, sous le double effet de la modération tarifaire et de l’augmentation des charges des réseaux, la part du coût assumée par le voyageur s’est érodée. Alors que les recettes com- merciales couvraient 52% des dé-
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