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Collioure se positionne sur les groupes
Si l’o ce de tourisme de Collioure en Pyrénées-Orientales n’est pas impacté par la loi NOTRe, « même s’il y a eu quelques vélléités de fusion », reconnaît son directeur Philippe Moncelet, la structure institutionnelle annonce sa « volonté de se positionner le marché groupes », un marché jusqu’alors « peu ou pas » travaillé. « Nous avons eu de plus en plus demandes, et notamment en termes de courts séjours, poursuit-il, nous conduisant à matérialiser une o re dédiée ». Elle sera ainsi concrétisée par une brochure dont la parution est prévue en mai prochain, et ciblera les associations, les clubs, voire les professionnels. « Elle listera l’ensemble des prestataires locaux à même d’accueillir des groupes, tandis que des packages seront proposés en ligne », précise Philippe Moncelet. L’o ce de tourisme a obtenu son numéro d’immatriculation au registre des opérateurs de voyages d’Atout France en juillet 2016.
e et agrandi avec l’intégration de la station thermale de Bains- les-Bains (500 curistes à l’année). « Il est question aussi d’absorber les o ces de tourisme de Charmes et de Xertigny, ajoute Fabienne Houillon, chargée de communication. Nous sommes actuellement en train de tout construire a n d’être prêt dès 2018 ». Avec un possible chan- gement de nom pour Epinal Tou- risme. « La loi NOTRe est un atout pour mieux mettre en commun et en avant notre territoire », ajoute-t-elle.
Fin février dernier, l’o ce de tou- risme de Bourg-en-Bresse est devenu l’o ce de tourisme du bassin de Bourg-en-Bresse, sans changer son statut associatif. « Trois o ces de tourisme ont été intégrés à la structure insti- tutionnelle, Montrevel-en-Besse, Saint-Etienne-du-Bois et Saint- Tivier-de-Courtes », annonce Anne Pagnotte-Biel, responsable pro- motion & communication. La nouvelle communauté de com- munes du Bassin de Bourg-en- Bresse regroupe désormais 76 communes. « Cela donne une cohérence touristique au territoire, avec toujours en porte d’entrée le monastère de Brou », ajoute- t-elle.
Autre exemple en n, celui de Saint-Rémy-de-Provence, qui a totalisé une centaine de groupes l’an passé (stable par rapport à l’année précédente), l’o ce de tourisme est devenu intercom- munal en intégrant sept autres communes (Mouriès, Aurielle, Eygalières, Saint-Etienne-du-Grès, Mas Blanc des Alpilles et Para- dou). Seule, la ville de Mouriès disposait d’un o ce de tourisme qui, de fait, devient bureau d’ac- cueil. Dès ce mois d’avril, une « nouvelle » o re groupes devrait être disponible sous un nouveau nom pour la structure institu-
tionnelle de Saint-Rémy-de-Pro- vence, mais qui reste encore à trouver. En attendant l’intégration probable, en 2018, d’autres of- ces de tourisme à l’exemple de celui de Fontvielle. Quant à la structure des Baux-de-Provence, elle a choisi de rester autonome.
Notion de « destinations »
Et c’est sans compter les arrivées de « Normandie-Cabourg-Pays d’Auge » (EPIC), « Destination Ouest France Deauville » (SPL), « La Baule-presqu’île de Gué- rande – Bretagne Plein Sud » (SPL), « Destination Les Sables- d’Olonne » (SPL), « Sud Vendée littoral Tourisme » (SPL), « Toulon Provence Méditerranée » (EPIC), « Grand Narbonne » (EPIC), « Cler- mont Auvergne Tourisme » (SPL)... « En milieu rural et contrairement au littoral ou à la montagne, la grande majorité des intercom- munalités avait d’ores et déjà
Sans a endre la loi NOTRe, la réforme des collectivités territoriales, engagée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avait déjà amené des offices de tourisme à se regrouper.
créé des o ces de tourisme au niveau communautaire ou inter- communautaire, bien avant la loi NOTRe », indique O ces de Tourisme de France. Une situation qui concernait déjà plus de 60% des structures institutionnelles, et ce avant même la loi Maptam. « Il s’agit donc plus d’opérations de regroupements d’o ces de tourisme à la suite de fusions d’intercommunalités que de transferts de compétence des communes ». En n, du côté de la montagne et des stations clas- sées, la très grande majorité conserve leur o ce de tourisme communal et leur compétence tourisme en faisant jouer la dé- rogation rendue possible par la loi Montagne. Depuis le 1er janvier dernier, et après l’entrée en vi- gueur de la loi NOTRe, la France compte 1263 intercommunalités, soit 870 de moins qu’au 1er janvier 2015. z CATHERINE MAUTALENT
52 - VOYAGES & GROUPE 03 - AvRil 2017
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