Page 52 - Voyages & Groupe N°3
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                                Collioure se positionne sur les groupes
Si l’o ce de tourisme de Collioure en Pyrénées-Orientales n’est pas impacté par la loi NOTRe, « même s’il y a eu quelques vélléités de fusion », reconnaît son directeur Philippe Moncelet, la structure institutionnelle annonce sa « volonté de se positionner le marché groupes », un marché jusqu’alors « peu ou pas » travaillé. « Nous avons eu de plus en plus demandes, et notamment en termes de courts séjours, poursuit-il, nous conduisant à matérialiser une o re dédiée ». Elle sera ainsi concrétisée par une brochure dont la parution est prévue en mai prochain,  et  ciblera  les  associations,  les  clubs,  voire  les  professionnels.  «  Elle listera l’ensemble des prestataires locaux à même d’accueillir des groupes, tandis que des packages seront proposés en ligne », précise Philippe Moncelet. L’o ce de tourisme a obtenu son numéro d’immatriculation au registre des opérateurs de voyages d’Atout France en juillet 2016.  
e et agrandi avec l’intégration de la station thermale de Bains- les-Bains (500 curistes à l’année). « Il est question aussi d’absorber les  o ces  de  tourisme  de Charmes  et  de  Xertigny,  ajoute Fabienne Houillon, chargée de communication.  Nous  sommes actuellement  en  train  de  tout construire  a n  d’être  prêt  dès 2018 ». Avec un possible chan- gement de nom pour Epinal Tou- risme. « La loi NOTRe est un atout pour  mieux  mettre  en  commun et  en  avant  notre  territoire  », ajoute-t-elle.
Fin février dernier, l’o ce de tou- risme de Bourg-en-Bresse est devenu l’o ce de tourisme du bassin de Bourg-en-Bresse, sans changer son statut associatif. « Trois  o ces  de  tourisme  ont été  intégrés  à  la  structure  insti- tutionnelle, Montrevel-en-Besse, Saint-Etienne-du-Bois  et  Saint- Tivier-de-Courtes », annonce Anne Pagnotte-Biel, responsable pro- motion & communication. La nouvelle communauté de com- munes du Bassin de Bourg-en- Bresse regroupe désormais 76 communes. «  Cela  donne  une cohérence touristique au territoire, avec  toujours  en  porte  d’entrée le monastère de Brou », ajoute- t-elle.
Autre exemple en n, celui de Saint-Rémy-de-Provence, qui a totalisé une centaine de groupes l’an passé (stable par rapport à l’année précédente), l’o ce de tourisme est devenu intercom- munal en intégrant sept autres communes (Mouriès, Aurielle, Eygalières, Saint-Etienne-du-Grès, Mas Blanc des Alpilles et Para- dou). Seule, la ville de Mouriès disposait d’un o ce de tourisme qui, de fait, devient bureau d’ac- cueil. Dès ce mois d’avril, une « nouvelle » o re groupes devrait être disponible sous un nouveau nom pour la structure institu-
tionnelle de Saint-Rémy-de-Pro- vence, mais qui reste encore à trouver. En attendant l’intégration probable, en 2018, d’autres of-  ces de tourisme à l’exemple de celui de Fontvielle. Quant à la structure des Baux-de-Provence, elle a choisi de rester autonome.
Notion de « destinations »
Et c’est sans compter les arrivées de « Normandie-Cabourg-Pays d’Auge » (EPIC), « Destination Ouest France Deauville » (SPL), « La Baule-presqu’île de Gué- rande – Bretagne Plein Sud » (SPL), « Destination Les Sables- d’Olonne » (SPL), « Sud Vendée littoral Tourisme » (SPL), « Toulon Provence Méditerranée » (EPIC), « Grand Narbonne » (EPIC), « Cler- mont Auvergne Tourisme » (SPL)... « En milieu rural et contrairement au  littoral  ou  à  la  montagne,  la grande  majorité  des  intercom- munalités  avait  d’ores  et  déjà
Sans a endre la loi NOTRe, la réforme des collectivités territoriales, engagée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avait déjà amené des offices de tourisme à se regrouper.
créé  des  o ces  de  tourisme  au niveau communautaire ou inter- communautaire,  bien  avant  la loi  NOTRe », indique O ces de Tourisme de France. Une situation qui concernait déjà plus de 60% des structures institutionnelles, et ce avant même la loi Maptam. « Il s’agit donc plus d’opérations de  regroupements  d’o ces    de tourisme  à  la  suite  de  fusions d’intercommunalités  que  de transferts  de  compétence  des communes  ».  En n, du côté de la montagne et des stations clas- sées, la très grande majorité conserve leur o ce de tourisme communal et leur compétence tourisme en faisant jouer la dé- rogation rendue possible par la loi Montagne. Depuis le 1er janvier dernier, et après l’entrée en vi- gueur de la loi NOTRe, la France compte 1263 intercommunalités, soit 870 de moins qu’au 1er janvier 2015. z CATHERINE MAUTALENT
52 - VOYAGES & GROUPE 03 - AvRil 2017
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