Page 32 - MOBILITES MAGAZINE n°56
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 Politique & institutions
    BILAN/Perspective
Le transport ferroviaire entr et espoirs de la concurrence
  Choc conjoncturel, d’un côté et espoirs stratégiques, de l’autre. Le bilan ferroviaire - comme celui tous modes - réalisé par l’Autorité de Régulation des Transports présente un tableau précis des effets de la pandémie COVID 19 sur les flux de transports français en 2020.
Une annus horribilis qui pourrait pourtant être suivi d’un regain. Grâce aux impératifs environnementaux qui stimulent le mode ferroviaire et aux espoirs liés à la concurrence...
«B ien qu’ayant fortement impacté le marché ferro- viaire, la crise sanitaire ne
freine pas l’intérêt des opérateurs alternatifs et des régions pour l‘ou- verture à la concurrence », estime l’Autorité de Régulation des Trans- ports (ART) dans son traditionnel Bilan annuel du marché du trans- port ferroviaire français qui concerne l’année 2020.
Un document publié le 17 décembre 2020 et qui, outre l’analyse de l’impact exceptionnel de la crise sanitaire sur les transports ferro- viaires mais également sur les tra- fics autoroutiers (voir encadré), dresse en même temps « un état
des lieux de l’ouverture à la concur- rence de ces services nationaux de transports ferroviaires de voya- geurs » comme des services TER. En dépit, dans ce domaine, de ra-
(1)
Côté conséquences de la pandémie,
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lentissements inopinés
Puisqu’il s’avèrerait qu’« en dépit de la crise sanitaire [les affaites continuent et que] cinq opérateurs alternatifs ont indiqué un intérêt pour le marché français », note le régulateur. Il totalise à ce jour pas moins de 38 « notifications » de demandes d’exploitation de ser- vices qui ont émises par ces mêmes opérateurs alternatifs. Parmi lesquels Railcoop, dont les projets sont détaillés plus loin...
« la crise sanitaire aura affecté plus fortement les services à grande vitesse et inter-cités que les ser- vices régionaux conventionnés (TER) ». En même temps, le rapport note que « l’utilisation du réseau ferré national est en baisse de 25 % en 2020 par rapport au niveau constaté en 2017 ». Mais aussi que, paradoxalement, les « revenus des gestionnaires d’infrastructures liés aux péages et aux contributions publiques sont cependant relati- vement préservés, puisqu’ils n’ont baissé “que” de 12 % en 2020 ». Soit deux fois moins que le recul
.
le régulateur
constate que
 
















































































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