Page 33 - MOBILITES MAGAZINE n°56
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 e annus horribilis 2020
de l’utilisation du réseau ferré, les contributions publiques ayant, sem- ble-t-il, bien amorti les effets de la crise sanitaire...
Des contributions, mais aussi des investissements publics qui com- mencent à donner leurs fruits. Ainsi, selon le document du régu- lateur, « les efforts de renouvelle- ment des voies classiques per- mettent de constater leur rajeu- nissement de deux ans [en cinq ans] depuis 2015 et une améliora- tion de leur état ». En revanche désormais, c’est « le niveau des investissements relatifs aux lignes à grande vitesse qui apparaît très faible, par rapport à celui réalisé sur les voies classiques les plus utilisées. Il en résulte un état moyen des LGV qui rendra nécessaire des travaux de renouvellement dans les années à venir ». Notamment
   « CHOC HISTORIQUE » SUR LES TRAFICS AUTOROUTIERS, AUSSI
Si les transports collectifs ont été particulièrement impactés par la pandémie, les flux automobiles ont également fortement décru et plus particulièrement ceux à longue distance. Avec, principalement, « un choc d’une ampleur inédite sur le trafic autoroutier et des perturbations pour les investissements », constate l’Autorité de Régulation des Transports qui gère également ce secteur d’activité depuis 2015. Ce qui l’amène à publier chaque année une Synthèse des comptes des concessions autoroutières.
Ce dernier document constate qu’en 2020, « les différents confinements ont eu un effet direct sur le trafic avec une baisse de 22 % tous véhicules confondus, soit de 24,3 % pour les véhicules légers et de 7,7 % pour les poids lourds. À titre de comparaison, constate l’ART, lors de la crise financière de 2008-2009, le trafic n’avait que légèrement diminué (- 1,6 %) puis augmenté à nouveau en 2009 (+ 1,2 %) et cette crise, à l’inverse de celle de 2020, s’était caractérisée par un impact plus grand sur le trafic des poids lourds que sur le trafic des véhicules légers ». On constate aussi qu’en 2020 le trafic ferroviaire fret n’aura pour sa part diminué “que” de 6 %...
Dans ces conditions, « le trafic des poids lourds ayant moins diminué que celui des véhicules légers, la diminution des recettes [celles générées par les péages] a été moins forte que celle du trafic global », note la Synthèse du régulateur. Puisque le recul des flux n’est ici que de 17,6 %. C’est pourquoi les résultats financiers nets 2020 des sociétés d’autoroutes - quoique en accusant une baisse de 24,5 % - sont finalement restés globalement positifs avec un total de 2,6 Mds€.
Et si les dividendes versés aux actionnaires (2,4 Mds€) affichent un recul de 22,5 % en comparaison de ceux de l’année précédente, ils restent toutefois de moitié plus importants en valeur que les investissements (1,6 Md€, soit - 16,3 %*)... MC
* Encore, il conviendrait peut-être de mettre ici à part les investissements liés au projet « Axelia ». Pus précisément le lancement de l’A79 (le tronçon central de la Route Centre-Europe Atlantique) qui remplacera la RN 79 entre Digoin et Montmarault sur 92 km. Ces 182 M€ avaient été en effet déjà auparavant programmés.
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