Page 42 - MOBILITES MAGAZINE n°56
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 Politiques & institutions
« sous réserve toutefois que Rail-
coop finance l’ouverture de
postes » (des postes d’aiguillages
qui étaient pourtant réputées ou-
verts au début des discussions,
ndlr.). C’est ce qui « empêche la
coopérative d’envisager d’opérer
un service [à la date prévue de]
(3)
juin 2022 »
. Aussi, cette première
relation ne serait finalement mise
en service qu’en décembre 2022.
Donc en même temps que la date
de la possibilité d’ouverture des
autres. Une possibilité qui reste
longtemps ouverte puisque la date-
butoir de validité des autorisations
de l’ART se situerait à l’horizon
2026.
Dans ces conditions la première
relation de Railcoop serait proposée
au rythme de deux allers-retours
journaliers. Et selon cet « itinéraire
Nord» de la transversale Bor-
deaux-Lyon(4) qui dessert Libourne,
Périgueux, Limoges, Saint-Sulpice-
Laurière, Guéret, Montluçon, Gan-
nat, Saint-Germain-des-Fossés, et
(5)
fil des décennies sous les coups de boutoir du TGV et le désintérêt de la SNCF. Compte-tenu des temps de trajets envisagés on constate que l’objectif n’est pas ici de concur- rencer de bout en bout les TGV dits « Inter secteurs » (passe-Paris) de la SNCF, mais d’offrir des possibilités de cabotage ferroviaire inter-ré- gional. Que, faute de cadre juridique et financier ad-hoc, les offres TER ne peuvent vraiment proposer même si elles sont souvent pro- longées au-delà des limites de leurs régions respectives jusqu’à la grande agglomération voisine de la région limitrophe.
Dans la situation actuelle, le réseau des relations Railcoop tel qu’il est aujourd’hui autorisé par les notifi- cations du régulateur se dévelop- perait sur 5771 kilomètres. Ce qui, les troncs communs ôtés, concer- nerait près de 5000 kilomètres de lignes empruntées soit l’équivalent de près de 20 % du Réseau Ferré National (RFN) ouvert au trafic de voyageurs. Voire même le quart du réseau si les liaisons Bordeaux-
Brest et Annecy-Marseille étaient mises en œuvre...
Il resterait cependant une série d’interrogations portant sur certains des aspects de la démarche de la coopérative ferroviaire. Qu’il s’agisse des possibilités de cor- respondances, des retombées en- vironnementales de l’offre et des nécessités à venir de matériels roulants.
Sans oublier l’aspect tarifaire qui reste encore à affiner au point de vue de la billettique et des circuits de vente. Même si Railcoop af- firme vouloir se fondre dans les circuits de commercialisation exis- tants, s’ils lui offrent une place. Ce qui est d’ores et déjà acquis avec le site Trainline qui a récemment annoncé qu’il commercialiserait tous les opérateurs ferroviaires ... Aussi, tout en imaginant une tari- fication de bout en bout Bordeaux- Lyon à moins de 40 € - assortie d’offres dégressives et d’un service à bord attractif avec de la petite restauration -, la coopérative fer- roviaire pousse également à la
Roanne
639 kilomètres, le même temps de parcours que demandait l’an- cienne relation SNCF limitée en 2012 au seul tronçon Bordeaux- Limoges. Alors qu’initialement Rail- coop visait des sillons qui auraient pu permettre de réduire le temps de trajet à 6 heures 50 pour la meilleure relation. Et ce avec une offre demandée originellement de trois allers-retours journaliers dont un de nuit, ce dernier ayant été écarté d’emblée par SNCF Réseau. Tandis que Railcoop avait envisagé aussi en guise de substitution, un aller-retour Limoges-Lyon et un aller simple Montluçon-Lyon.
. Soit 7 heures 30 pour
Railcoop va présider à la réactivation de grandes relations transversales
La carte des futures liaisons Rail- coop qui s’esquisse peu à peu re- crée ainsi une offre ferroviaire transversale qui avait disparue au
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