Page 53 - MOBILITES MAGAZINE N°20

Opérateurs & réseaux
pénurie de conducteurs
Quand les conducteurs en ont marre, ils prennent des congés de maladie. L’absentéisme grimpe. « Un phénomène national », rela- tivise Pascal bolo, président de la Semitan. mais la situation empire. « Beaucoup de salariés en interne en ont perdu le goût au travail et se demandent quel sens il a quand le service aux gens que l’on trans- porte ne peut plus être rendu », ajoute benoît Dalmar.
Dans les filiales du groupe Fast, qui ont lancé l’alerte en débrayant deux semaines avant la Semitan, beaucoup des conductrices de cars scolaires, ont d’abord créé l’émoi en dénonçant l’état du matériel roulant. Des cars sales ou mal en- tretenus, des portes qui ne fer- maient plus. Des véhicules tombant de plus en plus souvent en panne en plein service. Au point qu’un chef d’atelier, chez Quérard, a pré- féré démissionner plutôt que de
Le conflit dure depuis le 11 septembre
à coup d’une journée par quinzaine chez les sous-traitants nantais du groupe Fast. Ici chez Quérard, le 16 octobre.
prendre la responsabilité du départ d’un car dans l’état où il était. Des inconvénients d’autant plus visibles que l’une des sociétés, Quérard, a en charge la C 4, une des lignes de bus rapides de Nantes, très en vue.
Chez Fast, la question du temps de travail effectif François-Xavier Castric, responsable du pôle Transport du groupe Fast, reconnaît « beaucoup de départs naturels qu’il a été difficile de rem- placer et dans une des sociétés, Quérard, une absence depuis plu- sieurs mois de chef d’atelier ».
Donc un problème, là-aussi, d’ef- fectifs. mais il n’accepte pas l’idée de problème de sécurité, les pas- sages aux mines faisant foi. Dans les deux sociétés les conducteurs grévistes ont surtout dénoncé « des temps de travail non-comptés » alors que, vu le manque de per- sonnel, la pression à faire des heures augmentait : heures sup- plémentaires pour les personnels à temps plein, heures complé- mentaires pour les CPS (conduc- teurs en période scolaire), utilisés eux-mêmes à temps plein. mi-octobre, la prise en compte de leur temps de travail effectif de-
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