Page 87 - Le renouvellement d’un quartier délaissé
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Le renouvellement d’un quartier délaissé



            La plus grande partie des usines fut créée à Casablanca, Mohammedia, Kénitra, Safi, Essaouira et
            Agadir.  Cette  évolution  sans  précèdent,  qui  intègre  le  Maroc  dans  les  circuits  économiques
            contemporains ; s’est traduite par un renversement total de son économie. Sur le plan de l’urbanisme,
            elle se manifeste par l’accroissement des villes, les unes entièrement neuves, les autres transformées
            par l’industrie et part l’apport régulier de toute une population campagnarde, attirée dans des centres
            urbains  par  de  nouvelles  conditions  d’existence  on  compte  ainsi,  depuis  quarante  ans  pour  une
                                                                                                         e
            population totale marocaine de 7millions d’habitants environ, plus de 700 000 soit plus de 1/10 , de
            nouveaux venus des compagnes dans les villes.

            Pour saisir ici l’ampleur d’une telle révolution économique et sociale, il nous suffit de jeter les yeux sur
            la ville de Casablanca dont la suprématie écrasante domine toute la vie économique du Maroc.

            Bourgade de 25 000 habitants en 1907, la ville en compte après plus de 650 000. Le petit port de pêche
            était devenu un des ports les mieux équipés du monde, permettant annuellement la manutention de
            6millions de tonnes. A Casablanca comme dans d’autres villes du Maroc, un véritable cycle est amorcé,
            l’industrie attire la population rurale.

            Après la 2 ème  guerre mondiale, le Maroc qui avait connu un essor important après la fin de celle d’avant,
            se vit affaiblir par les évènements politiques à la veille de l’indépendance, c’est ainsi que plusieurs villes
            ont été touché et perdirent leur statut industriel.

            Apres l’indépendance, l’espace industriel marocain s’est retrouvé devant une stagnation du bâtiment
            industriel, qui n’a pas évolué, mais est reste figé face à l’accumulation de l’héritage colonial. La politique
            de la ville post colonial continuera à renforcer l’exemple déjà relégué par les français et va injecter des
            zones un peu n’importe comment dans la ville, ce qui crée une certaine discontinuité à l’intérieur de la
            ville  et  éventuellement  une  sorte  de  dysfonctionnement  urbain  et  manque  de  logique  dans
            l’organisation spatiale.












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