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assujettir les Allemands et risquer de céder aux Russes leur mainmise
sur Berlin-Ouest. Ils optèrent pour la première solution et firent
adhérer à leur cause des leaders nazis comme Klaus Barbie. Cet ancien
dirigeant d’un bureau de la Gestapo en France, connu sous le nom du
« Boucher de Lyon », arrêta et tortura plus de 10 000 hommes, femmes
et enfants, notamment des dizaines d’enfants juifs orphelins avant de
les déporter vers les camps de la mort. Les États-Unis tendirent
également la main au génie scientifique Werner von Braun, inventeur
des missiles V2, à qui ils demandèrent de mettre au point des systèmes
de missiles, ainsi que le lanceur Saturn V utilisé pour envoyer dans
l’espace la fusée Apollo, mais dont les camps de travail pendant la
Shoah étaient tristement réputés pour la barbarie qui y régnait.

Si ce comportement ne pouvait être qualifié de grande moralité, il était
pragmatique. Le nouvel ennemi était l’Union soviétique qui attendait la
moindre occasion pour étendre son emprise sur l’Europe et n’en faire
qu’un vaste empire communiste.

7 En août 1991, des communistes purs et durs tentèrent un coup d’éclat
en kidnappant Gorbatchev afin qu’il leur remette les clefs du
gouvernement. Les citoyens russes descendirent dans la rue en guise de
protestation. Des tanks soviétiques menacèrent de mater la rébellion,
mais les manifestants vinrent à leur rencontre avec des fleurs, en
scandant à leurs compatriotes que la fin de l’Union soviétique était
venue. Désobéissant aux ordres, les troupes soviétiques laissèrent
tranquilles les manifestants et ne leur firent aucun mal. Réalisant que
leur coup d’éclat avait échoué, les insurgés relâchèrent Gorbatchev.

Mais le pouvoir ne lui appartenait plus. Les citoyens exigeaient la fin du
communisme. Gorbatchev résista, prétendant qu’une révolution
complète n’était pas nécessaire et que ses réformes suffiraient. Un L ’effondrement du mur de Berlin
dirigeant de l’opposition, Boris Eltsine, apparut alors peu à peu sur le
devant de la scène. Le 25 décembre 1991, Gorbatchev démissionna et
fut remplacé par Eltsine, qui avait interdit le Parti communiste un mois
auparavant. Dès le lendemain, fut dissout le Soviet Suprême, le corps
législatif détenant officiellement tout le pouvoir dans le pays. L’Union
soviétique n’était plus.

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