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LA MAIN CACHEE riche d’enseignements, un message aussi pertinent pour les
contemporains de ce drame que pour nous aujourd’hui.
D.ieu Lui-même ne pourrait pas
·
couler ce bateau
Le Titanic quitta l’Angleterre le 10 avril 1912 pour sa première
traversée. Sa destination : New York. Les journaux l’ayant qualifié
« d’insubmersible », une passagère voulut s’en assurer et demanda à
l’un des matelots chargeant ses valises à bord :
« Ce bateau est-il réellement insubmersible ?
- Tout à fait, Madame, répondit-il. D.ieu Lui-même ne
pourrait le couler. » 1
Et en effet, tout portait à le croire. Le Titanic était aussi long
que quatre pâtés de maisons et aussi haut qu’un immeuble de onze
étages. Il était tellement plus volumineux que les bateaux de son
époque, que de nouveaux ports durent être construits de part et
d’autre de l’Atlantique. Il était doté de quatre cheminées dont
chacune était suffisamment large pour y laisser passer deux trains.
Une simple ancre pesait plus de quinze tonnes et devait être tirée
par vingt chevaux. Le Titanic transportait suffisamment de
denrées alimentaires pour nourrir une petite ville pendant L’imprudent défi
plusieurs mois.
Au-delà de sa taille imposante, la manière dont il était conçu
répondait aux normes de sécurité les plus strictes, grâce à un
système complexe de compartiments étanches, empêchant l’eau
présente dans un compartiment de se répandre dans un autre. Par
ailleurs, il avait la capacité de rester à flot, même si quatre de ses du Challenger
compartiments intérieurs les plus larges étaient inondés. Bien
entendu, personne ne s’attendait à avoir besoin de ce système de
sécurité sophistiqué, car le capitaine du Titanic avait à son actif