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 (Kétsad Léénot VeLismoa’h)
 joyeusement à l’enterrement de ta fille qu’à son mariage ! »
 que tu acceptes Son décret avec amour ! Tu aurais dansé plus
 en rêve et lui dit : « Si tu savais à quel point Hachem a apprécié
 se marier. Cette nuit-là, la mère du Gaon de Vilna lui apparut
 La fille du Gaon de Vilna mourut le jour même où elle devait
                                                       par le Rav Yom-Tov Ehrlich)
                                                                     (Histoire inspirée des écrits du Rav ‘Haïm Vital, et racontée
 C’est une erreur de croire que les vertueux souffrent en silence ;
                                                                        Rachel ressentit un immense soulagement et fut enfin consolée.
                                                                      Toute  la  scène  disparut  soudain  comme  par  enchantement.
 pas ce que la tristesse veut dire. »
 extrêmement difficile, il confia un jour à ses étudiants : « Je ne sais
                                                                        retourner à mon chiour. »
 Rav Yé’hezkel Levenstein avait beau avoir vécu une existence
                                                                        Créateur, et rien de ce qu’Il crée n’est mauvais. Je dois à présent
                                                                      « Tu as vu que toutes tes questions ont des réponses. Il y a un
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 (Rav Mordékhaï Pogromansky)
                                                                        toute la ville et j’ai pu mériter de te rencontrer ici aujourd’hui. »
 autour de lui, mais sa mère veille sur lui.
                                                                        choisi pour expier les fautes de tous les habitants. J’ai ainsi sauvé
 Il cesse alors de pleurer et lui sourit en retour. Rien n’a changé
                                                                        devaient être tués, notamment toi et Abba. J’ai eu l’honneur d’être
 sanglots, mais voit soudain sa mère qui lui sourit à travers la vitre.
                                                                        décret fut prononcé contre les Juifs de notre bourgade. Tous
 puissant néon braqué au-dessus de sa tête. Terrifié, il éclate en
                                                                      - Lorsque j’étais sur le point de quitter le monde, un terrible
 visages masqués, des blouses vertes, du matériel chirurgical et un
                                                                        sa mère.
 médecins. L’enfant jette un coup d’œil circulaire et aperçoit des
                                                                      - Mais pourquoi es-tu parti de manière si terrible ? lui demanda
 l’embrassent et le laissent entre les mains des infirmières et des
                                                                        dus vous quitter à l’âge de trois ans pour retourner au Gan Eden.
 qu’il est allongé sur son brancard. Arrivés devant la porte, ils
                                                                        ainsi accéder à la place qui m’était réservée ici. Voilà pourquoi je
 inéluctable,  ils  l’accompagnent  vers  la  salle  d’opération,  alors
                                                                        pour téter pendant trois ans le lait d’une femme juive, et pouvoir
 de jouets et de livres pour le distraire. Quand vient le moment
 ses  parents  restent à  ses  côtés  et  lui  apportent toutes  sortes
                                                                        un an par une non-juive. Je fus donc renvoyé dans votre monde
 Lorsqu’un enfant a besoin de subir une intervention chirurgicale,
                                                                        la possibilité de m’élever plus haut, car j’avais été allaité pendant
 Lorsque le Rav Méir Feist eut quatre ans, il fut atteint d’une  seul plat, voire de la moitié d’un plat dans la cuisine de Hachem.  ont bien davantage que ce qu’ils méritent, ils se contentent d’un   en réalité, ils ne considèrent pas qu’ils souffrent. Persuadés qu’ils   Une jeune veuve prénommée Rachel fit un rêve, où lui apparut     #  742
 paralysie des deux jambes. Il passa toute sa vie en fauteuil roulant,   un homme à la longue barbe argentée portant une tunique
 mais son visage rayonnait toujours de joie.  blanche. Il se dirigea vers elle et lui demanda si elle souhaitait voir
 Il souffrait de tant d’affections physiques, que ses médecins   son mari. Elle le suivit, le cœur battant la chamade.
 lui  annoncèrent  qu’il  n’irait  pas  au-delà  de  son  quarantième   Ils  s’arrêtèrent  aux  pieds  d’un  grand  arbre  fruitier,  et  Rachel
 anniversaire. Il brava toutefois ce sinistre présage et vécut jusque   aperçut au loin un vaste champ entouré d’une clôture dorée. Des
 l’âge de soixante-huit ans, emporté par une maladie nullement   gens vêtus de tenues resplendissantes étaient assis en rang et
 liée à ses autres pathologies.  étudiaient la Torah. Au milieu d’eux se tenait un jeune homme qui
 N’ayant pas de famille, il vécut entièrement seul. D’autres dans   donnait un chiour.                                                75
 sa situation auraient perdu toute volonté de vivre, et auraient cédé   Le vieil homme se tourna vers Rachel et lui dit : « Attendez ici
 à l’amertume et au désespoir. Or, Rav Méir était toujours joyeux.   quelques instants. Le cours est bientôt fini et vous pourrez le voir. »  Les limites de
 Respirant l’optimisme et la sérénité, il se réjouissait du bonheur   Le chiour s’acheva et l’enseignant s’avança vers elle. Rachel fut
 des autres et aimait la vie.  prise d’un vertige lorsqu’elle réalisa qu’il s’agissait de son époux.          notre compréhension
 Comme réalisa-t-il cette prouesse ? Il traversa l’existence en   « Avraham ! murmura-t-elle dans un souffle. Sentant ses jambes   orsque Moché Rabbénou voulut comprendre les Voies
 s’inspirant du verset des Téhilim 84 :11 : « Une journée dans tes   se dérober, elle s’appuya contre l’arbre pour ne pas tomber.  L  de Hachem, notamment en ce qui concerne la souffrance
 Parvis vaut mieux que mille dans un autre lieu ». Chacun de ses
                 - Oui, je suis là, lui répondit-il tendrement. Je t’en prie, essaye                             des vertueux et la réussite des méchants, il apprit qu’il
 jours était empli de joie et de bénédictions, et équivalait à mille
               de te calmer.                                                                             ne pouvait voir le Tout-Puissant que « de dos », et non « de face ».
 jours d’un individu éloigné du monde de la Torah. Tel était le                                          Comme le rapporte le Targoum, « Tu verras ce qui est derrière
 secret de son enthousiasme.   Elle recouvra peu à peu ses esprits et lui demanda :
                                                                                                         Moi, mais ce qui est devant Moi, tu ne le verras point. »
 Il considérait ce monde-ci comme un Gan Eden, particulièrement   - Pourquoi m’as-tu quittée si vite, Avraham ?
 le « Beth Medrash Govoha » de Lakewood, qui à ses dires, était   - Il faut que tu comprennes, lui expliqua-t-il avec douceur, que   Nous ne pouvons comprendre les Voies du Créateur qu’a
 le Paradis absolu.   dans le monde où tu vis, les âmes sont envoyées pour mener à                       posteriori. Ce n’est qu’à la venue du Machia’h ou lorsque nous
 (Pné Méïr)    bien certaines missions, et pour endurer des épreuves en raison                           quitterons  ce  monde  matériel  et  ses  limites,  que  tous  nos
               de fautes qu’elles ont commises précédemment. Lors d’une vie                              questionnements seront résolus.
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               antérieure, j’étais un érudit et un tsadik, mais j’ai refusé de me                            Le ‘Hatam Sofer rencontra un jour un Juif âgé de plus de cent ans.
 Le Rav Moché ‘Haïm Lau, Rav de la ville polonaise de Pietrokov,   marier et d’avoir des enfants pour me consacrer uniquement à   Il lui demanda comment il avait mérité de vivre aussi longtemps.
 appartenait à une lignée de trente-six générations de Rabbanim.   l’étude. Quand j’ai quitté le monde et que je suis arrivé ici, on m’a   Le vieil homme lui confia que son père l’avait habitué à ne jamais
 En 1942, les nazis déportèrent à Treblinka la plupart des Juifs   d’abord placé à la tête de l’une des yéchivot du Gan Eden, et j’ai   émettre le moindre doute ni à proférer une seule plainte.
 de Pietrokov. Avant que n’ait lieu la déportation complète de la   commencé à gravir progressivement les différents niveaux. Mais
                                                                                                             « Est-ce tout ? lui demanda le ‘Hatam Sofer avec étonnement.
 362   La joie des hommes vertueux                               SIM'HA    375
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