Page 92 - AQMAT_Magazine_2023_automne
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Actualité
  Décloisonnement des métiers de la
construction : le Québec pourrait économiser
jusqu'à 1 milliard en heures facturées
Au moment d’aller sous presses, un projet de loi concernant la modernisation du secteur de la construction est toujours promis par le ministre du Travail du Québec. Or, l'Association de la construction du Québec (ACQ) a dévoilé les conclusions d'une étude réalisée en partenariat avec la firme d'économistes AppEco mettant en lumière la possibilité de générer d'importantes économies de temps dans le secteur
de la construction.
lus d'une centaine d'entrepreneurs, tous secteurs confondus, ont été sondés pour évaluer combien d'heures ils pourraient récupérer avec une plus grande polyvalence dans les métiers.
«La proposition pourrait avoir un impact significatif sur la pro- ductivité dans notre industrie, sans faire disparaître un seul des métiers actuels», affirme Jean-François Arbour, président de l'ACQ, qui ajoute que les gains potentiels de près de 10% sur les heures travaillées «pourraient faire économiser plus d'un milliard de dollars aux Québécoises et Québécois ».
Une mobilité géographique accrue pour une productivité accrue
Le contexte réglementaire et législatif actuel limite les travail- leurs dans leurs déplacements et les entrepreneurs dans leurs capacités d'embauche pour effectuer des travaux à l'extérieur de la région où ils résident.
Jean-François Arbour : « En levant les barrières de la mobilité de la main-d'œuvre, on pourrait stimuler l'innovation, encourager une saine concurrence, et favoriser un meilleur appariement entre l'offre et la demande sur le marché du travail. Ceci aurait pour effet de contribuer à rehausser la productivité du secteur de la construction, et ce, dans toutes les régions du Québec ».
La nécessité de repenser notre approche pour dyna- miser l'économie et favoriser une croissance soutenue pour toutes les parties prenantes est un point de vue partagé par Richard Darveau, président de l’AQMAT : « Ici s’affrontent une idéologie et le pragmatisme. La rareté de main-d’œuvre alors que les besoins de construction résidentielle et institutionnelle sont criants commande au gouvernement de se tenir debout en réformant une industrie de la construction minée par une bureaucratie qui va à l’encontre du bien commun. »
P
Selon les résultats, une plus grande polyvalence dans l'exercice des métiers de la construction permettrait au Québec de récu- pérer près d’une heure travaillée sur dix dans ce secteur.
Outre de relever plusieurs facteurs clés qui influencent le retard de productivité de nos constructeurs et rénovateurs licenciés, l’étude propose une solution: intégrer une notion d'efficience au cœur de la pratique des métiers de la construction.
La définition d'accroissement de la polyvalence y a été définie comme étant la possibilité d'effectuer certaines tâches qui ne sont pas spécifiquement incluses dans la définition du métier concerné, mais liées à l'exercice même du métier, exécutées dans la même séquence de travail, de manière sporadique et ponc- tuelle, sans engendrer d'impact significatif sur la santé et la sécu- rité des travailleurs ou du public.
   92 AUTOMNE 2023 • AQMAT MAGAZINE


















































































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