Page 59 - AQMAT Magazine Été 2021
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Quand vous releviez d’une compagnie de pro- priété québécoise et que vous aviez une idée pour un nouveau produit, cela allait vite. Les
décisions étaient locales. Aujourd’hui, vous devez vous reporter à Atlanta...
On a conservé notre agilité chez Techniseal. On a beaucoup de latitude dans nos décisions. Nous avons lancé deux produits cette année et mon
patron n’était même pas au courant, je l’ai informé au fur et à mesure. Nous en lançons deux autres au HNA qui se tient à Louisville au Kentucky, au mois d’octobre.
Parlant de lancement de produits, cette année en janvier, vous avez eu une percée du côté des États-Unis. Sans révéler des secrets qui
pourraient trop allumer vos concurrents...
On a eu l’opportunité, grâce justement à l’effet du groupe avec les ressources centrales pour le réseau de détail américain, on a réussi une percée chez Lowe’s
et Home Depot aux États-Unis dans différentes régions où le produit EZSAND a été introduit. Cela va nous donner une grande visibilité et sera une rampe de lancement pour Techniseal qui nous propulsera dans une autre dimension.
Les honneurs ne sont pas juste pour Techniseal. On a parlé en début de notre rencontre que vous aviez remporté un prix à notre dernier
gala, mais il y a eu d’autres hommages qui ont été rendus soient à l’équipe de Techniseal ou à vous, personnellement.
Techniseal a remporté les honneurs pour la compa- gnie de l’année 2020 dans le groupe APG Amérique dû à ses performances de tous les indicateurs de
performance: forte croissance des ventes, forte croissance de l’EBITDA et des marges également. On s’est même qua- lifié Top 3 au monde et on a gagné la coupe de la Compagnie de l’année ainsi que le prix du Président qui est remis aux divisions qui ont le plus fort taux de croissance de certains indicateurs. Et par-dessus tout, grâce à son agilité, Techniseal a lancé un désinfectant pour les mains, pour contrer la pandémie. Nous avons aussi gagné le prix de l’Innovation de l’année dans le groupe.
Est-ce que Techniseal, avec cette croissance, a des défis de main-d’œuvre ? Est-ce que c’est le cas ici à Candiac ?
C’est un énorme défi qui force Techniseal à s’auto- matiser davantage pour être moins être tributaires des besoins de main-d’œuvre. Je trouve ça un peu
malheureux parce qu’on pourrait embaucher au moins une vingtaine d’employés de plus à notre usine de Candiac. On a automatisé des opérations qui étaient plus répétitives, plus manuelles, et plus à risque. Donc, pour les années à venir, Techniseal va être pratiquement automatisée. On va pouvoir avoir 20% des employés qu’on avait il y a cinq ans pour un chiffre d’affaires cinq fois plus élevé.
J’écoutais une entrevue où une spécialiste en RH disait que la notion de loyauté n’est plus la même. Les jeunes sont loyaux pendant
qu’ils travaillent pour l’entreprise, mais cela ne veut pas dire qu’ils vont rester longtemps. Or, vous avez pratiquement travaillé toute votre vie pour Techniseal. Pourquoi ?
J’ai eu un coup de foudre assez rapidement pour Techniseal. Le potentiel de croissance internationale est immense ; c’est un brand qui s’exporte bien. Au fil
des ans, je me suis créé mon propre poste. J’ai toujourssauté sur les balles perdues chez Techniseal dans différents dépar- tements. J’ai touché les finances, le développement de pro- duits, le développement des affaires, la direction technique, la production, les approvisionnements. Donc, je pourrais dire que je connais Techniseal comme le fond de ma poche.
Vous êtes en train de dire que même si vous n’avez pas changé d’employeur, vous trouvez que vous avez eu plusieurs emplois.
J’ai eu beaucoup d’emplois à l’intérieur de Techniseal. J’y ai pratiqué beaucoup de professions. Pour moi, ce n’est pas comme une job, c’est vraiment un projet. Je
suis toujours aussi passionné aujourd’hui que je l’étais il y a 10 ans, 15 ans ou 20 ans parce qu’on ne gère que des oppor- tunités. Puis moi, un de mes rêves, depuis une quinzaine d’an- nées, c’est de mettre le drapeau de Techniseal dans un maximum de pays. Ceci est plus un hobby, j’y travaille le soir et les weekends. Je travaille avec des entreprises en Afrique du Sud, en Amérique centrale, en Australie. Nous avons lancé Techniseal en Pologne et en Slovaquie en 2019.
Mais vous ne mentionnez pas l’Asie. À moins que j’aie mal fait mes recherches, il me semble que vos produits ne sont pas encore vendus
sur LE continent qui est le plus populeux et qui connaît la croissance démographique la plus grande, où la classe moyenne est le plus en développement.
On a été très intéressé par la Chine il y a environ 6 ou 7 ans. J’y suis allé avec une équipe pour faire une tournée et y rencontrer des gens d’affaires. Je pense
que le marché de consommation du DO-IT-YOURSELF n’est pas mûr encore. Quand nous aurons renforcé notre position aux États-Unis et en Europe, nous nous y attaquerons. Cela se fera d’une façon plutôt progressive, un horizon, je dirais, de trois ou quatre ans.
Vous avez l’air de nous dire que vous allez mourir ici. En fait, que vous allez continuer votre carrière chez Techniseal ?
Je dirais chez Techniseal, mais aussi chez Old-Castle parce que c’est un groupe international qui donne de belles opportunités de croissance professionnelle.
Je n’ai jamais pensé à la retraite, mais peut-être une semi- retraite au sein du groupe, à l’international. J’ai des collègues qui sont dans la soixantaine qui ont quitté des entreprises
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Entrevue présidentielle


































































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