Page 60 - AQMAT Magazine Été 2021
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régionales pour Old Castle et qui sont rendus aujourd’hui dans des rôles davantage de consultation en Europe et aux États-Unis.
Si je demandais à vos employés, ce qu’ils pensent de vous? Êtes-vous plutôt du type workaholic ?
Contrairement aux croyances populaires, j’ai une vie très balancée. J’ai beaucoup d’activités à l’extérieur du travail. Je travaille un peu tous les jours incluant
les weekends. Donc, c’est certain que Techniseal prend une grande place dans ma vie, mais ce n’est pas une place forcée. Si je travaille le dimanche matin, avec mon café, c’est pour faire avancer des projets qui me passionnent. Je fais encore beaucoup de sports : marche en montagne, ski alpin, et puis, je fais du ski assez intense. Donc, j’ai une belle vie, très balancée. Je me considère privilégié.
Vous êtes dans un monde quand même assez masculin, celui des enduits d’asphalte, des contracteurs, mais pas dans votre vie
personnelle: votre conjointe a deux filles et vous êtes père de quatre filles. Si je calcule bien, il y a au moins sept femmes autour de vous, c’est quand même un drôle de paradoxe.
Je m’entoure de femmes aussi au travail. Je valorise beaucoup l’inclusion et la diversité. Mon rêve, c’est vraiment d’atteindre un ratio de 60 % de femmes et de
40% d’hommes chez Techniseal. J’ai réalisé que cela contribue beaucoup à l’essor de l’entreprise.
Vous disiez que vous aviez touché à toutes les facettes de l’entreprise. En fait, ce n’est pas tout à fait le cas puisque les ventes, vous n’êtes pas
allé dans le secteur, à moins que je me trompe.
J’ai un tempérament plutôt introverti, je suis quelqu’un qui est concentré sur les volets finances, technique et légal. Forcément, on m’amène dans un
rôle beaucoup plus axé sur les ventes. Quand on gère une entreprise comme Techniseal, il faut la vendre. Mon rôle est aussi d’être un ambassadeur. Je découvre que j’ai des habiletés naturelles. Puis, j’ai beaucoup de plaisir à rencontrer de nouveaux partenaires d’affaires, des nouveaux clients.
Avez-vous confiance dans le fait que Techniseal demeure une entreprise manufacturière établie au Québec ?
Absolument. D’ailleurs, le groupe CRH favorise beaucoup le dévelop- pement géographique régional. C’en
est une fierté si vous regardez une mappe du groupe CRH ou Old-Castle APG. Vous allez voir qu’on est très fier de mettre des fanions ou des pions un peu partout dans le monde. Quand on gouverne une entreprise, on a beaucoup d’employés qui ont des familles. Mon rôle, c’est de grossir le plus possible le volume ici chez Techniseal. On a encore beaucoup de capacité. La croissance va se faire beaucoup par le développement des réseaux de sous-traitants afin de rendre accessibles nos produits autant au sud, au sud-est des États-Unis au sud-ouest, en Europe et éventuellement en Australie. Donc, on garde Techniseal ici. Mon rôle, c’est de garder les emplois ici, d’en créer et de sécuriser les
employés de Techniseal.
Cette pandémie a quand même emmené des changements de paradigmes au niveau de la consommation. Quelle est la relation
dans le futur que Techniseal va développer avec ce vaste monde qu’est le Web et les ventes que cet univers-là permet ?
Je considère qu’on a du retard. Nous effectuons un test aux États-Unis avec Amazon. Bien entendu, on ne veut pas concurrencer les prix de notre réseau
de distribution actuel. Notre site Web est transactionnel, mais on n’a pas encore mis l’interrupteur à «on». Je crois à un modèle hybride. Nos produits sont constitués de produits chimiques, mais comme des plateformes de logistique et de transport sont en train de se mettre en place en Amérique pour les électroménagers et autres produits très lourds comme les pavés de béton, il sera éventuellement possible de distribuer nos produits dans des marchés moins accessibles pour les consommateurs.
J’ai l’impression que ceux qui vous ont entendu aujourd’hui et qui ont constaté votre énergie, vos idées, votre jeunesse quelque part, comprennent
mieux pourquoi vous avez été choisi le Manager de l’année lors de notre dernier gala. Félicitations encore de nous avoir reçus chez vous à Candiac.
Merci beaucoup et merci à l’AQMAT également.
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Entrevue présidentielle