Page 67 - AQMAT Magazine Été 2021
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Saman, A. Richard
et la conquête de l’Europe
L’un exporte depuis peu de temps en Europe et l’autre pratique l’expérience depuis toujours. Récit de deux fabricants qui osent l’aventure au bout du monde.
Des commandes en hausse
Depuis un siècle, l’entreprise Outils A Richard exporte ses outils partout dans le monde. L’entreprise de Berthierville connait une année record. «On reçoit le triple de commandes soit entre 100 et 150 par jour», raconte Jocelyne Daly, responsable des exportations.
« Le problème actuellement, c’est notre difficulté d’approvisionne- ment de matières premières comme le métal qui sert à la fabrica- tion de nos produits », précise Mme Daly. À cela s’ajoute la rareté de main-d’œuvre et des délais de livraison qui s’allongent : au lieu d’expédier en 48 heures, cela prend entre 8 à 10 jours.
Quel est son conseil aux futurs exportateurs ? « D’abord, s’assurer du paiement à l’avance et nous, on se démarque pour notre ser- vice après-vente, et ce, partout dans le monde. On ne s’obstine pas si par hasard un de nos outils est défectueux. On s’occupe de nos clients, c’est notre marque de commerce », conclut-elle.
Dans le prochain numéro,
on explore le marché du Pacifique
et plus spécifiquement, l’Accord
de libre-échange qui relie le Canada
à dix pays de l’Asie-Pacifique (l’Australie, Brunéi, le Chili, le Japon,
la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam), lesquels forment maintenant la première région au monde au chapitre
de la croissance économique
et offre d’excellentes occasions
de commerce et d’expansion.
Gestion
    Jocelyne Daly, responsable Exportations
& Service
à la clientèle chez A. Richard
 ÉTÉ 2021 AQMAT MAGAZINE 67
 pécialisée depuis 22 ans dans la fabrication de produits de finition et d’entretien pour les boiseries, SamaN exporte déjà dans les provinces canadiennes et dans
40 états américains.
Quelques années avant la pandémie, Alain Saint-Cyr, le vice- président des ventes et marketing du manufacturier de Victoriaville a noué des contacts avec d’autres fabricants à l’occasion de foires commerciales. La clé, selon lui, c’est de susciter l’intérêt pour son produit. « Puis, il faut trouver la bonne personne avec les bons contacts pour développer le marché. C’est une recette qui s’applique tant en Europe qu’aux États-Unis. »
M. Saint-Cyr observe que les entreprises québécoises comme la sienne sont fort bien perçues outremer. «On exporte aux États-Unis l’équivalent de 28% de nos ventes, tandis qu’en France, en Angleterre et en Suède, c’est encore au niveau marginal. »
Après une première incursion en sol européen, la difficulté réside dans la prévision d’une deuxième commande. «Dans nos quincailleries du Québec, c’est facile d’expédier tout de suite nos produits, mais en Europe, il faut compter 45 jours avant que nos produits se retrouvent sur les tablettes là-bas. »
L’homme d’affaires rêve de percer le marché européen. « Un jour, j’aimerais y apercevoir plusieurs de nos produits SamaN, un peu comme lorsque j’entre dans nos quincailleries et centres de rénovation au Québec », confie-t-il.
Le vice-président des ventes et marketing chez SamaN, Alain Saint-Cyr, précise que le défi consiste
à développer un réseau de distribution à distance.
S
 




































































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