Page 66 - AQMAT Magazine Été 2021
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               Gestion
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Question de transport
Comment peut-on transporter nos produits vers l’Europe? Plusieurs services maritimes hebdomadaires relient le port de Montréal à l’Europe, avec des services distincts vers le Nord (Le Havre, Anvers, Rotterdam, Hambourg, etc.) et vers le Sud (Lisbonne, Valence, Marseille, Gènes, etc.) avec des temps de transit de 7 à 12 jours.
On peut aussi expédier des conteneurs complets ainsi que des petits lots par envois consolidés et les coûts de transport sont très compétitifs par rapport à une livraison par la route au Texas ou en Californie par exemple. Les capacités de transport aérien sont temporairement réduites en attendant que les vols passagers reprennent. En effet, en temps normal, environ 50% du cargo aérien est transporté sur des vols passagers.
Notre cousin anglais
Puisque nous parlons de l’Europe, il faut aussi citer un autre accord intervenu entre le Canada et le Royaume-Uni qui a quitté l’Union européenne l’année dernière. Dorénavant, les Anglais et Canadiens transigent leurs biens grâce à l’ACCRU soit l’Accord de continuité commerciale Canada-Royaume Uni qui est en réalité une entente temporaire conclue dans l’urgence. Toujours est-il que nos produits qui entrent au Royaume Uni bénéficient du même traitement tarifaire préférentiel de l’UE. Ceci n’est pas négligeable car avec 66 millions d’habitants, le Royaume Uni est le premier marché d’exportation du Canada en Europe.
Exportations du Québec en 2020
De plus, le Canada transige avec quatre pays qui ne font pas partie de l’UE soit l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. Ces sont des petits marchés de niche mais le pouvoir d’achat élevé des consommateurs en Norvège et en Suisse, représente de belles opportunités.
Toutefois, avec la pandémie, les voyages sont encore limités et les opportunités de rencontrer des nouveaux clients dans des foires commerciales sont temporairement inexistantes. Mais on peut faire appel à deux réseaux solides: les délégués commer- ciaux du Canada situés dans les ambassades canadiennes en Europe et les délégations du Québec à Barcelone, Bruxelles, Londres, Munich et Paris, qui y ont des attachés commerciaux. On note aussi des conseillers chez Investissement Québec qui sont désormais présents dans les 17 régions administratives de la province.
L’Europe qui s’ouvre à nos exportateurs propose des retombées plus importantes que le marché américain et surtout est plus abordable que les pays émergents d’Asie ou d’ailleurs. J’ajoute aussi l’importance de travailler avec le bon partenaire, qu’il soit agent, représentant, distributeur ou détaillant. De plus, il faut veiller à une bonne organisation logistique. Et à défaut de partir en Europe en vacances, profitons-en pour y développer des affaires et ainsi de moins dépendre du marché américain. Et n’ou- blions pas qu’un Accord de libre-échange fonctionne dans les deux sens. Cela facilite l’exportation de nos produits mais nous aide aussi à trouver des nouveaux fournisseurs et diversifier ainsi nos approvisionnements.
 Marché européen versus américain
      PIB (Produit intérieur brut) de l’UE : 15,626 milliards
Population :
466 millions
d’habitants
PIB (Produit intérieur brut) des États-Unis : 21,433 milliards
Population :
331 millions
d’habitants
   États-Unis : Pays-Bas : France : Allemagne : Royaume uni : Belgique : Italie :
59,995 milliards 1,607 milliard 1,388 milliard 1,372 milliard
1,127 milliard 630 millions 430 millions
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ÉTÉ 2021 AQMAT MAGAZINE
Source : https://www5.statcan.gc.ca/cimt-cicm/home-accueil?lang=fra









































































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