Page 65 - AQMAT Magazine Été 2021
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 Diversification des marchés : cap vers l’Europe
Dans le dernier magazine, on a abordé le potentiel de l’ALENA 2 avec les États-Unis et le Mexique. Cette fois, l’Europe, l’une des plus grandes économies mondiales, deuxième partenaire commercial en importance du Canada
avec lequel a été convenu l’Accord économique et commercial global (AECG).
Christian Sivière Collaboration spéciale
Solimpex
lusieurs entreprises veulent profiter de la reprise économique mondiale afin d’accélérer la diver-
IRLANDE
ESPAGNE PORTUGAL
SUÈDE
DANEMARK
PAYS-BAS ALLEMAGNE
siP
SLOVÉNIE CROATIE
ITALIE
MALTE
ROUMANIE BULGARIE
GRÈCE
CHYPRE
fication de leurs marchés. Le consultant international Christian Sivière explique les éléments essentiels à connaitre pour exporter ses produits en Europe.
Les gens d’affaires de notre pays lorgnent vers le Vieux continent pour de nom- breuses raisons. D’abord, un Accord de libre-échange a été signé entre le Canada et l’Union européenne (UE), en 2017. Les 27 pays, membres de l’UE constituent notre deuxième partenaire après les États- Unis et représentent environ 10 % de notre commerce international.
Avantages
Permettant aux exportateurs de notre pays de transiger avec un continent qui compte 446 millions d’habitants, l’Accord comporte des avantages certains. À noter qu’il couvre aussi les services, les mar- chés publics, les normes et les visas de travail. Le plus important est le fait que les entreprises canadiennes bénéficient de l’élimination des droits de douane sur leurs produits à l’entrée dans l’UE, les rendant plus compétitifs.
Éléments à maîtriser
L’UE est un « marché unique » qui signifie que nos produits passeront les douanes dans n’importe lequel des 27 pays et qu’ils sont par la suite en libre circulation dans les autres. Les règles et procédures sont uniformes dans ces 27 États. Enfin, je suggère de consulter un outil intéressant soit le Tarif intégré de l’Union européenne (TARIC) qui est une base de données multilingue qui reprend toutes les mesures relatives à la législation douanière de l’UE, tarifaires, commerciales et agricoles.
Il est possible pour une compagnie qué- bécoise d’être importateur non-résident, de vendre en direct à des clients européens et de les livrer directement à partir d’un centre de distribution local, sans créer d’obligations fiscales. Le seul défi est la gestion de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée), qui fonctionne à peu près comme la TPS. Pour cela, il faut travailler avec
un représentant fiscal qui va gérer vos déclarations locales.
Normes de qualité
Quant aux normes européennes appli- cables à de nombreux produits (comme la norme CE), il n’est plus nécessaire d’envoyer nos produits en Europe pour les faire tester avant de les vendre. Grâce à l’Accord de libre-échange, on peut main- tenant faire tester nos produits au Canada, un gain de temps et d’argent appréciable pour nos PME. C’est le Conseil canadien des normes à Ottawa qui a l’information pertinente à ce sujet. Enfin, si on veut protéger nos marques ou nos logos dans l’UE, il suffit d’entrer en contact avec l’Office européen de la propriété intellec- tuelle (EUIPO) qui couvre les 27 pays.
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BELGIQUE LUXEMBOURG
TCHÉQUIE SLOVAQUIE
FRANCE
AUTRICHE HONGRIE
FINLANDE
ESTONIE
LETTONIE LITUANIE
POLOGNE
Le marché de l’UE
est composé de
27 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lituanie, Lettonie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Suède.
Gestion
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