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Loi C-25
Le vol externe, c’est aussi le vol d’occasion. Le voleur occa- sionnel, selon M. Plaisance, sera tenté «s’il voit qu’il n’y a pas de caméras dans le magasin, que personne ne l’a salué à son arrivée et qu’après 10 minutes personne ne lui a demandé s’il avait besoin d’aide. Pour lui, c’est l’occasion de voler. La première ligne de défense contre le vol d’occasion, c’est le service client. »
Au-delà du vol à l’étalage, les experts mettent en garde les pro- priétaires de magasins ; ils font face à de nouvelles magouilles qui touchent l’ensemble des services en quincaillerie.
Dans la cour à bois, les experts recommandent de faire des tests pour savoir s’il y a du vol. «On envoie un agent faire un achat dans une quincaillerie pour tester les employés, explique Claude Sarrazin. En échange d’argent comptant, l’agent offre à un employé de la cour à bois de rajouter des matériaux au-delà de la marchandise dument payée. Huit fois sur dix, ça marche. »
La fausse facture serait un tout nouveau stratagème. « On a vu des cas, relate Claude Sarazin, où les personnes créaient de faux documents pour prendre livraison de produits comme s’ils étaient passés à la caisse. Une fausse facture de dizaines de milliers
de dollars de marchandise démontrait que la marchandise avait été payée et dans la cour, sans poser de questions, l’employé remplit le camion du voleur. »
L’abus des comptes entrepreneurs représente une autre pro- blématique endémique à cause de la déficience des méthodes de contrôle. « Le fraudeur se présente au comptoir ; il semble crédible et il détient les informations relatives au compte (numéro de téléphone, nom du responsable). Il passe une commande et réussit à partir avec la marchandise ou à se la faire livrer. Souvent les employés ne connaissent pas les règles ou encore, ils les suivent plus ou moins, raconte Claude Sarazin. »
Prévenir grâce à une approche globale
La prévention des pertes c’est comme un casse-tête. Différents éléments doivent être mis en place dans une approche globale; de la formation à l’adoption de politiques en passant par les contrôles opérationnels et l’installation d’équipements.
La bonne nouvelle, lance Claude Sarazin de Sirco, c’est que les méthodes de prévention des pertes fonctionnent. « Si c’est fait correctement, après la première année, nos clients observent une baisse d’au moins 40% des pertes liées au vol et à la fraude. Maislacléc’estd’avoiruneapprocheglobale.»
Les meilleures pratiques se déclinent ainsi :
• Former les employés et faire un suivi régulier auprès des équipes afin de maintenir le niveau de vigilance ;
• Connaitre ses vulnérabilités et ses facteurs de risque. Par exemple : comment les achats par les employés sont-ils contrôlés ? Les livraisons de matériaux dans la cour ?
• Analyserlaprovenancedesrisques,fairel’étatdespoints faibles de l’entreprise, enquêter toutes actions illégales et prendre des actions de répression.
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ÉTÉ 2022 AQMAT MAGAZINE 115
« Tous les équipements, explique Claude Sarazin, peuvent représenter des atouts. Mais un item à lui seul ne sera pas
la solution. Dans certains cas, ça prend des caméras, mais dans d’autres cas,
les puces RFID seraient plus adéquates. Ça dépend de la problématique
à laquelle est confronté le quincaillier. »