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on est rendu là. on a monté les maisons, on a fait nos preuves. Le changement, en général, fait peur, mais il y a toujours des gens intéressés par la nouveauté.
Comment se comporte votre produit à l’étape de la pose des portes et fenêtres? Plus compliqué ou plus facile qu’avec une autre méthode ?
ni l’un, ni l’autre. Pour fabriquer l’ouverture, c’est très simple: on coupe le bloc d’un côté de la fenêtre et on tasse la partie restante pour délimiter l’autre côté
de la fenêtre. un autre bloc servira aussi de linteau. Pour poser la fenêtre, c’est le même principe que pour une fenêtre d’un mur conventionnel. Si on commence sur le bord, on met le haut de fenêtre, et c’est fini.
Côté isolant, vous avez choisi d’y aller avec du solide : du polystyrène. Et il y avait deux options : l’extrudé ou l’expansé. Pourquoi avoir choisi
le second ?
Parce qu’en matière d’environnement, il est mieux perçu que l’extrudé.
Il ne dégage pas de HFC (hydrofluorocarbures, utilisés comme réfrigérants).
exactement. Il est constitué de 2% de matières pétrolières (plastique) et de 98% d’air. Pas le maté- riau le plus performant en soi, en matière d’isolant,
mais celui qui a l’empreinte écologique la moins élevée.
Donc, vous l’utilisez depuis le début, et la partie bois, c’est de l’OSB, un produit dont les prix de marché sont en montagnes russes, comme
le contreplaqué. Celui que vous utilisez est d’une qualité particulière et est fait au Québec, n’est-ce pas ?
en fait, on travaillait avec Norbord, aujourd’hui West Fraser Timber, qui a une filiale à La Sarre, en Abitibi. on utilise de l’oSB à plancher. C’est du Stabledge,
mais cela pourrait aussi être l’équivalent d’une autre compa- gnie. Il a une résistance beaucoup plus élevée qu’un oSB standard et résiste aussi à l’humidité, ce qui le rend perfor- mant pour nos murs.
L’assemblage de l’OSB et le polystyrène expansé, c’est une partie de votre recette. Il a fallu être très inventif pour que, finalement,
les travailleurs de la construction découvrent que cela se manipule bien.
en réalité, ce qu’on ne voulait pas, c’était de mettre des vis un peu partout. on a développé un système de clips. Pourquoi ? Parce qu’on peut glisser le bloc
n’importe où, et le clipper n’importe où, sans affecter l’enveloppe murale avec une perceuse ou des vis.
OSBLOCK génère que très peu de rebuts sur un chantier.
À la fin, s’il reste un bout de bloc, il est récupéré et utilisé sur un autre chantier. trouver la solution pour le coin a nécessité un an et demi de recherche.
Dieu sait qu’en ce moment, on est tous en manque de main-d’œuvre. Comment vous positionnez-vous à ce sujet ?
Premièrement, pour l’entrepreneur, on note une différence au niveau de la logistique de chantier. on ne parle pas juste de monter les murs, mais de tout
le reste : le plan de la maison, les commandes de matériaux et leur livraison, etc. Avec oSBLoCK, l’entrepreneur peut dire: envoie-moi huit palettes sur le plancher avec douze coins, et s’il en reste, on l’enverra sur un autre chantier. Ça, c’est une partie de la logistique que le monde ne voit pas nécessairement au début, mais qui est plus facile.
Il arrive qu’une ouverture ne soit pas de la bonne dimension ou au bon endroit, avec oSBLoCK on ajoute ou on coupe, aussi simple que ça. Ces possibilités amènent l’entrepreneur à réaliser qu’il n’a pas besoin de commander les murs préfabriqués un mois à l’avance. Il y a une erreur sur le plan? on rajuste. Il manque un pouce pour la largeur de la fenêtre ? on la scie.
Deuxièmement, la méthode oSBLoCK nécessite moins de main-d’œuvre spécialisée. Bien sûr, cela prend de bons employés pour faire les planchers, par exemple. mais, si on a un bon travailleur d’expérience avec deux apprentis, ça va. on ne peut pas se tromper.
Donc, le fait que le produit soit fabriqué en usine constitue une garantie de qualité pour les entrepreneurs et les clients qui habiteront
la maison...
oui, parce que les blocs sont certifiés. Chaque bloc est complètement identique en termes d’épaisseur et de capacité isolante. même lors de l’installation,
il ne peut y avoir d’erreur.
Vous avez récemment ouvert une usine qui est davantage automatisée, avec le double objectif de contrer la pénurie
de main-d’œuvre et de vous assurer du contrôle de la qualité.
L’usine, qui devait être opérationnelle en 2020, a finalement débuté ses activités en avril 2021. on l’a fait, même en temps de pandémie.
Automne 2021 AQMAT MAGAzINE 35
Entrevue présidentielle