Page 32 - AQMAT Magazine Automne 2022
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  Les enjeux de ressources humaines et de pénurie de main-d’œuvre ont été au cœur des négociations entre M. Deslongchamps et le conseil de bande de Kitigan Zibi. «J’ai dit oui, mais il y a des conditions. Je voulais être capable d’exploiter le commerce sans entrave, sans contrainte. Je voulais avoir la liberté d’agir et d’engager les meilleures personnes pour les différents postes. Je sais que je suis dans une réserve et je sais que je travaille avec la communauté de Kitigan Zibi, mon rôle est d’engager les meilleures personnes, à compétence égale, étant sur la réserve, je vais favoriser, les gens de la communauté. C’est clair. En ce moment, 50 % de l’équipe du service client est issue de la communauté. Quand on ouvre un poste, il est proposé aux gens de Maniwaki et de la communauté.
Avec affection, Éric Deslongchamps souligne qu’un certain choc culturel a marqué l’évolution de ce partenariat commercial entre Blancs et Autochtones. «Pour certains membres de l’équipe et pour moi-même, ce fut une adaptation. Il a fallu s’habituer au langage, aux coutumes, aux noms comme celui de la réserve Kitigan Zibi, ou encore celui de la rue où est situé le commerce : Kichi Mikan. Ce sont des noms dont on apprend à connaitre la signification grâce à la traduction. Les noms de famille aussi sont nouveaux pour nous : les Brascoupé et les Whiteduck sont des familles très importantes sur la réserve, mais ce sont des noms que nous ne sommes pas habitués de voir. Moi c’est Des Long champs ; les noms autochtones sont issus de la nature alors, les nôtres sont issus de la végétation.»
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 Nous et les Autochtones
  






























































































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