Page 67 - AQMAT Magazine Automne 2022
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Vous partagez ces valeurs-là?
Effectivement. Mon grand-père a transmis ces valeurs à mon père et mon père me les a transmises. Le respect, le travail en équipe et l’entrepreneurship.
Au-delà des bénéfices de cette transaction pour les actionnaires et pour les employés des deux entre- prises concernées, qu’en est-il des clients ? Sont-ils
aussi gagnants?
Avec cette consolidation, la réalité c’est que l’équipe fait 1+1 = 3, dans le sens où nous avons plus de ressources pour innover pour nos clients, leur donner de nouvelles
façons de résoudre leurs problèmes, de se différencier de leurs concurrents, et une meilleure garantie qu’ils seront servis dans les délais souhaités, que les coûts seront contrôlés. La force du groupe sert les clients.
Autre changement avec cette acquisition : parmi les propriétaires il y a l’État québécois par le biais d’Investissement Québec. Est-ce une première pour
vous d’avoir autour de la table du conseil d’administration un actionnaire corporatif? Comment se vit cette cohabitation ?
C’est une première, en effet. Les deux compagnies ont toujours été privées, familiales, puis on a fait affaire avec Investissement Québec et on les voit comme un parte-
naire idéal dans cette transaction. Ils ont à cœur les entreprises québécoises, ils veulent nous aider. Ils agiront comme catalyseur de notre croissance.
Ça vous donne donc plus de facilité pour d’autres acquisitions, éventuellement?
Ça nous met dans une bonne position pour saisir les opportunités qui se présentent.
M. Bourbonnais, le polystyrène n’a pas bonne presse, car il ne serait pas recyclable. Avez-vous des informations scientifiques à communiquer?
Premier élément, c’est 100 % recyclable et ça fait des décen- nies que c’est recyclé au niveau industriel. Notion intéressante : il y a seulement 5 % de matière solide dans les plastiques
expansés et 95 % d’air et ce 5 % est entièrement recyclable.
Polymos est-il impliqué justement dans ce processus de deuxième vie du polystyrène ?
Oui, dans tous nos projets internes, les rejets, sont recy- clés à 100 %. Depuis 2020, Polymos mène un projet pilote avec la MRC de Vaudreuil-Soulanges pour récu-
pérer le polystyrène dans les quatre écocentres de la MRC. On dessert de plus en plus de municipalités environnantes pour récupérer le polystyrène des citoyens.
Quand vous incorporez la matière recyclée à de la matière neuve que vous vendez dans les centres de rénovation, est-ce que le produit obtenu a des
caractéristiques semblables de performance à un produit fait à 100 % de matière vierge ?
Il n’y a aucune différence en termes de propriété ou de performance. Le plastique est associé au pétrole, c’est vrai, mais il y a une distinction : le plastique, par lui-même,
n’émet pas de GES, je dirais même dans les bonnes applications qu’il réduit les émissions de GES alors que le pétrole, lorsqu’il est brûlé, émet des GES. De plus, le pétrole ne peut être brûlé qu’une seule fois alors que le plastique peut être utilisé plusieurs fois et, en fin de vie, il peut être réutilisé de façon quasi infinie en d’autres produits. Alors l’association plastique/pétrole est un peu facile. C’est une mauvaise conception de l’impact des plastiques dans l’environnement.
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 Visite d’usine










































































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