Page 69 - AQMAT Magazine Automne 2022

La pandémie a-t-elle été une source d’expansion? Je pense aux repas livrés à domicile et à l’obligation de respecter la chaine de froid pour les aliments
et les produits pharmaceutiques. C’est un domaine dans lequel vous étiez actif. Est-ce une source de nouveaux marchés pour vous?
Ce créneau est en explosion, en expansion et on aime bien les choses en expansion. (Rires.) Les boîtes réutilisables fabriquées en polypropylène expansé permettent de garder
les aliments au frais et d’absorber les impacts. Les boites en polysty- rène sont utilisées pour les vaccins depuis plusieurs années. Pour ce qui est des boites en polypropylène pour la livraison de nourriture à domicile, c’est un nouveau domaine. Les contenants offrent de beaux avantages qui nous permettent de nous démarquer. Faisons un parallèle avec l’analyse de cycle de vie : ces contenants utilisés pour l’alimentaire permettent de réduire le gaspillage des aliments qui est une source d’émission de GES indirecte assez élevée.
Cette expertise développée par Polymos pour des produits qui aident à garder une certaine fraîcheur, même un froid, est-ce utile pour le secteur de la
quincaillerie et des matériaux de construction?
On peut aider les clients à développer des solutions sur mesure. L’épaisseur de mur, le type d’architecture, on a l’expertise pour aller travailler avec eux et développer
le produit qu’il leur faut. Et c’est une expertise qui peut être trans- férée de Polymos à Polyform, et vice-versa.
Vous avez gardé la certification ISO 9001. Plusieurs l’ont laissé tomber. Quelle est votre position à ce sujet ?
Il y a 20 ans, c’était une exigence client que de se conformer à ISO. Toutefois, nous l’avons utilisé à notre avantage pour nous forcer à nous améliorer, pour atteindre une satisfaction
client. Au lieu de se concentrer sur ISO, qui a une connotation bureaucratique et administrative, on s’est concentré sur l’objectif sous-jacent ISO, soit l’efficacité et la satisfaction client.
M. Charles Bourbonnais, PDG de troisième généra- tion chez Polymos, entreprise qui a acquis récem- ment Polyform, un nom bien connu dans notre
marché, cet entretien prouve votre grande vision pour l’entreprise, mais aussi pour la société.
Nous sommes un membre actif de l’AQMAT depuis long- temps et nous sommes fiers de participer à l’association et de servir les membres. Ce n’est que le début et nous
voyons, avec Polymos et Polyform, un futur prometteur dans la synergie des équipes et les retombées positives pour les clients.
Visite d’usine
En boni, un entretien avec le directeur des ventes de Polyform
Sylvain Bouchard, visage connu de Polyform, dites-moi franchement, quand Polymos a acquis l’entreprise où vous travaillez depuis 25 ans, ça a dû être un choc...
Oui, mais une fois l’émotion passée, on analyse et on regarde ce que ces deux compagnies ensemble peuvent apporter et c’est très motivant.
Qu’est-ce qui est positif, Sylvain, dans cette acquisition ?
Même si Polymos et Polyform se rencontrent dans le milieu de la construction à certains niveaux, Polyform a une divi- sion Isolation, consacrée à 100 % au marché
de la construction. On amène une connaissance du marché et du milieu, notre système de distribution, nos marchands, nos clients et de nouveaux produits des deux côtés; on devient une force intéressante pour Polymos dans le marché de la construction.
Comment vos concurrents voient-ils cette fusion et jusqu’à quel point devenez-vous plus concurrentiel ?
Nous ferons ensemble la promotion de nos produits. Nous ajoutons une capacité de production supérieure avec sept usines à travers le Québec et une plus grande couverture
du marché, avec des usines dans l’Ouest et dans l’Est.
Je vois un homme heureux. Dans un tout autre ordre d’idées, est-ce que ça arrive que vous soyez gêné de travailler dans le plastique qu’on associe aux
denrées jetables et polluantes?
Pas du tout. L’utilisation unique comme les sacs de plas- tique versus ce que l’on fabrique, des produits pour du long terme, pour l’isolation dans les maisons, pour les
travaux routiers... tout ça permet de sauver de l’énergie. Pour moi, c’est juste du positif des produits isolants de plastique.
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